<83> mes principaux soins ayant toujours été de prendre fortement à cœur la paix et la tranquillité de l'Allemagne, ma patrie, et la conservation de sa constitution et d'en détourner par conséquence, autant qu'il m'est possible, les orages qui sauraient fondre sur elle, j'y avais pensé plus que jamais dans la situation critique où se trouvent actuellement les affaires générales; et ayant trouvé Sa Majesté Britannique animée des mêmes sentiments et du même désir, nous nous étions concertés ensemble sur les mesures les plus efficaces à prendre pour obtenir une fin aussi salutaire, et que c'était en conséquence que nous venions de conclure une convention de neutralité pour l'Empire, en nous engageant réciproquement de ne pas permettre que des troupes étrangères, de quelle nation qu'elles sauraient être, y entrassent ou passassent.
Quant au sieur d'Aubeterre, vous devez lui déclarer pour son particulier qu'ayant arrêté cette convention, je n'avais rien fait qui saurait être contraire aux engagements où j'étais avec la France, bien entendu que mon traité avec elle n'était que purement et simplement défensif et ne garantissait que ses possessions européennes, en excluant expressément celles des Indes, qui étaient cependant à présent l'unique objet des troubles entre la France et l'Angleterre,1 et qu'au surplus la convention susdite ne m'empêchait en rien de conserver mes autres engagements avec la France et de renouveler même mon traité avec elle,2 qui était sur le point d'expirer.
Nach dem Concept.
7248. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.
Potsdam, 7 février 1756.
Les rapports que vous m'avez faits depuis le 20 du mois passé de janvier jusqu'au 27, m'ont été bien rendus, au sujet desquels je vous dirai que, quant à ce qui regarde l'affaire avec le baron de Hœpken, la cour de France m'ayant fait proposer de nouveau par le duc de Nivernois un moyen de conciliation par une lettre projetée que le baron de Hœpken m'écrirait,3 et que, m'étant prêté entièrement à ce moyen, le susdit duc en a d'abord dépêché un courrier à M. d'Havrincour pour finir l'affaire en conséquence. C'est pourquoi j'ai bien voulu vous en avertir, afin que vous vous dirigiez là-dessus.
Pour ce qui regarde la nouvelle qu'on a eue en Suède du crédit baissé du chancelier Bestushew, vous n'y devez guère compter, puisque je sais à n'en pouvoir douter qu'il n'en a rien encore, et quant à l'autre nouvelle d'un transport de 50,000 Russes à Lübeck par une escadre anglaise qui paraîtrait au printemps dans la mer Baltique, il se peut
1 Vergl. S. 49.
2 Vergl. S. 72.
3 Vergl. S. 80. 81.