<88> subsides,1 et que la France ne voudra lui en donner moins encore que jamais.

Federic.

Nach dem Concept.


7252. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Häseler berichtet, Kopenhagen 20. Januar: „Il est très certain que l'intention de cette cour n'est aucunement de se brouiller avec les Anglais,2 maïs, comme [l'armement]3 la mettra dans le cas de tirer raison des déprédations que les Anglais ont coutume de faire, il pourrait peut-être survenir des incidents pour les brouiller ensemble, d'autant plus que la cour de Danemark paraît très disposée de favoriser la France en tout ce qui peut s'accorder avec sa neutralité.“

Häseler berichtet, Kopenhagen 31. Januar: „La conclusion [du traité entre Votre Majesté et Sa Majesté Danoise]4 paraît devoir encore tirer en longueur; car, bien que les nuages se trouvent dissipés et les esprits calmés et que la cour de Danemark, eu égard à la situation de ses affaires vis-à-vis de la Russie, ne saurait s'y porter trop tôt, il semble cependant qu'il lui en coûte encore de revenir entièrement de son projet de change du Holstein ducal contre les comtés d'Oldenbourg et Delmenhorst,5 qui cependant, vu l'éloignement du grand-duc de Russie, paraît devenir une vraie chimère, mais on en repaît l'esprit de Sa Majesté Danoise et des bien intentionnés, pour éloigner, au moins pour quelque temps, les liaisons à prendre avec Votre Majesté, qui d'ailleurs ne sont aucunement dans les vues du ministère présent. Je crois toujours remarquer que la cour de Danemark se flatte de pouvoir acquérir l'alliance de Votre Majesté au prix de quelque renonciation de Sa part aux droits qui compétent aux villes de Poméranie6 dans le péage du Sund, au moins par rapport à celles qui ne sont pas dans la jouissance actuelle, mais je pense qu'avec le temps le Danemark se trouvera encore trop heureux de

Potsdam, 7 février 1756.

J'ai bien reçu successivement les rapports que vous m'avez faits depuis le 20 jusqu'au 31 du mois passé de janvier, et c'est à la dépêche que je vous ai faite du dernier dudit mois,7 que je vous renvoie quant à ma convention de neutralité de l'Allemagne faite avec l'Angleterre, au sujet de laquelle je veux bien vous dire encore que, si M. d'Ogier venait vous en parler le premier en particulier, vous pouvez bien lui insinuer que cette convention ne regardait qu'uniquement la neutralité de l'Allemagne durant les troubles qui s'étaient élevés entre la France et l'Angleterre, et que je n'avais fait rien là-dessus contraire à mes engagements avec la France, vu que mon traité d'alliance faite avec elle, qui expirait, n'avait été que purement et simplement défensif et n'avait regardé que ses possessions européennes, celles des Indes, qui faisaient seules à présent l'objet des troubles, en étant expressément exclues, et qu'au surplus cette convention ne mettait aucun obstacle à mes autres liaisons avec la France.

Quant aux avis que vous me donnez de la façon présente de penser de la cour où vous vous



1 Vergl. S. 74.

2 Vergl. S. 32.

3 Vergl. S. 53.

4 Vergl. Bd. XI, 223.

5 Vergl. Bd. XI, 200. 201.

6 Vergl. Bd. XI, 77.

7 Ministerialerlass. Vergl. S. 59.