7167. AN DEN GEHEIMEN KRIEGSRATH EICHEL IN BERLIN.
Michell berichtet, London. 23. December, dass er nach einander mit Holdernesse, Newcastle und Fox Unterredungen gehabt und der Weisung des Königs gemäss jedem einzelnen dieser Minister den Erlass vom 7. December1-1 von Anfang bis zu Ende vorgelesen hat. „Le duc de Newcastle me témoigna que le Roi son maître avait été charmé d'apprendre la façon dont Votre Majesté S'était expliquée sur les ouvertures qu'il Lui avait fait faire par ses ministres, et que rien ne lui faisait tant de plaisir que de saisir cette occasion pour renouveler avec Elle, le plus étroitement que possible, les liaisons et les garanties mutuelles qui subsistent entre les deux puissances,1-2 pour finir en même temps les différends qui pouvaient s'être élevés à l'occasion de la dette de Silésie,1-3 et pour conserver la paix à l'Allemagne dans la crise présente.“ Nach achttägigen Berathungen im englischen Conseil hat Holdernesse den preussischen Gesandtschaftssecretär am 22. December zu einer neuen Conferenz eingeladen: „Je me rendis donc hier chez ce secrétaire d'Etat, lequel, après m'avoir assuré, de la part du Roi son maître et de tout son ministère, de l'intention sincère dans laquelle ils étaient de répondre aux idées favorables de Votre Majesté, [me dit qu'il avait ordre de me remettre le projet ci-joint de convention,1-4 au moyen duquel on pourrait conserver la paix à l'Allemagne dans la crise présente, en la soumettant cependant à la décision de Votre Majesté et en me priant | [Berlin], 1. Januar 1756. Ew. Wohlgeboren heutige geehrteste Zuschrift1-5 habe bei meiner Retour von der königlichen Mittagstafel von heute wohl erhalten. Se. Königl. Majestät haben mich heute um 11 Uhr in Dero Cabinet kommen lassen und die Gnade gehabt, auch die Mühe übernommen, mir des Herrn Michell Dépêches, ni fallor vom 23. December, nebst allen Beilagen d'un bout à l'autre Selbst vorzulesen, und da Dieselbe mir befohlen, über den Inhalt des kurzen Project der Neutralitätsconvention vor das Reich bei den itzigen Conjuncturen mit Engelland meine geringe Gedanken zu eröffnen, so habe mir die Freiheit genommen, in tiefestem Respect anzuzeigen, wie zwar die Conservirung der Neutralität in Teutschland das allerconvenabelste Système bei den itzigen verworrenen Zeitläuften vor Sr. Königl. Majestät höchstes Interesse und das einzige Mittel wäre, Höchstdieselbe ausser Gefahr und ausser dem Spiel zu halten, dass man aber sorgfältig dabei zu evitiren haben würde, dass Engelland aus solcher Con- |
de Lui témoigner que, comme ce projet que l'on était prêt de signer, ne portait que les idées que j'avais communiquées ici de Sa part, on ne s'était avancé de le coucher par écrit que pour Lui prouver l'envie que l'on aurait d'en accélérer la négociation et de l'amener à une heureuse conclusion. Le lord Holdernesse me remit encore un autre papier, que je joins pareillement ici, et par lequel Votre Majesté verra en précis les dispositions de ces gens-ci sur tous les points contenus dans la dépêche de Votre Majesté. Après me l'avoir donné, ce secrétaire d'État m'ajouta que je pouvais mander en toute sûreté à Votre Majesté que le Roi son maître et son ministère étaient dans les meilleures dispositions du monde de terminer à l'amiable les différends qui subsistaient entre les deux cours au sujet de l'affaire des prises durant la dernière guerre et de l'arrêt mis par Votre Majesté sur les dettes de Silésie en conséquence. Que, comme ce ne pouvait pas être un objet à pouvoir être inséré dans une convention, ni sur lequel on pouvait s'expliquer trop précisément d'avance, il avait simplement ordre de me déclarer de bouche que, d'abord que Votre Majesté lèverait l'arrêt mis sur la dette de Silésie, il me donnerait une déclaration secrète, mais dûment signée par un ou deux ministres de Sa Majesté Britannique, dans laquelle on s'engagerait de payer à Votre Majesté une certaine somme raisonnable, sans cependant me l'avoir fixée, mais sur le montant de laquelle on ne se chipoterait pas beaucoup. Qu'on pourrait même me donner cette déclaration le jour qu'on signerait la convention dont il m'avait donné le projet, et que l'argent en serait payé celui que le reste du capital et des intérêts de la dette de Silésie le serait, sans autre mention. Qu'à l'égard des sûretés que Votre Majesté souhaiterait d'avoir pour le commerce de Ses sujets, et des explications qu'Elle voudrait qu'on Lui donnât làdessus, il était bien aise de me faire connaître que, quelle que soit l'envie de Sa Majesté Britannique et de son Conseil de vouloir obliger Votre Majesté dans cette | vention nicht involviren kann, dass die Pays-Bas oder österreichische Niederlande mit unter solcher Neutralität begriffen wären, weilen, so oft des Römischen Reichs Meldung geschiehet, solche Niederlande unter dem Namen des zehnten Reichsund burgundischen Kreises mit begriffen würden, dergleichen Explication man in allen letzten Kriegen von diesem Seculo den Reichstractaten sowohl von Seiten des wienerschen als des englischen Hofes bis dato gegeben, dahero es höchst nöthig, dass in der Convention selbst anstatt der Worte „de l'Empire“ simpliciter das Wort „Allemagne“ substituiret2-1 und in einem articulo separato et secreto2-2 die Niederlande nomine tenus von dieser Neutralität ausgenommen werden müssten, als vor deren Sort Se. Königl. Majestät Sich unmöglich interessiren könnten, weil solche Teutschland selbst, wovon hier nur die Frage wäre, nichts angingen, Se. Königl. Majestät auch mit Frankreich Sich darüber nicht committiren und brouilliren könnten. Der Erfolg dieser importanten Négociation wird bald zeigen, ob man nicht per indirectum die Neutralität auch auf diese Provinzen englischer Seits zu extendiren gedenket, so ich sehr fürchte. Hiernächst haben Se. Königl. Majestät mir declariret, wie Sie dem Herrn Michell den Charakter von Dero Minister, aber ohne weiteren Caractère, beigeleget wissen wollten, wornach ich auch die Vollmacht und ein neues Cre- |
affaire, il ne leur était pas possible de Lui donner aucune déclaration qui pût porter à quelque chose de solide pour les sujets de Votre Majesté, parcequ'elle ne servirait de rien vis-à-vis des tribunaux du royaume, en cas que lesdits sujets vinssent à y porter quelques plaintes en contrevenance d'une telle déclaration; que ce serait tromper Votre Majesté que de L'en assurer, et que Ses sujets ne seraient point garantis par là, le Roi et ses ministres n'étant pas en pouvoir de rien accorder là-dessus, et n'y ayant que le droit des gens ou les traités avec la couronne au moyen desquels l'amirauté et les tribunaux se gouvernent dans ce paysci; que, quant au droit des gens, comme il était envisagé sous différents principes et différentes explications, il ne pouvait pas toujours servir de règle; mais pour mettre les sujets de Votre Majesté à l'aise là-dessus, il avait aussi ordre de me dire que le Roi son maître était prêt de conclure un traité de commerce avec Votre Majesté sur le pied de celui avec la Suède de l'année 1672,3-1 pour prévenir par là toute contestation ultérieure à cet égard; qu'il y en avait bien un autre entre l'Angleterre et le Danemark3-2 qui pourrait peut-être paraître plus avantageux à Votre Majesté, mais qu'il n'était pas possible d'en faire un pareil, l'Angleterre ne pouvant pas accorder au Danemark ce qu'il prétend en conséquence de ce traité, et qu'il, bien loin d'être actuellement un instrument propre à régler le commerce et la navigation des deux nations, a été, au contraire, un sujet de disputes dans beaucoup d'occasions durant la dernière guerre : qu'en un mot qu'il n'y avait qu'un traité entre Votre Majesté et l'Angleterre qui pût servir de règle solide à Ses sujets dans leur navigation en temps de guerre, et que, si Votre Majesté voulait le conclure, on s'y prêterait ici d'abord, pour affermir de plus en plus par là une bonne harmonie et intelligence entre les deux cours. | ditiv vor denselben an den König in Engelland3-3 durch den Herrn Geheimen Rath Warendorff ausfertigen lassen werde, das Secret vor die übrigen sorgfältigst menagiren, aber doch supponiren will, dass Se. Königl. Majestät des Herrn Grafen von Finckenstein Excellenz davon so wenig als von der letztern geheimen Negociation mit der Pforte ausgeschlossen wissen wollen,3-4 weil ich allenfalls vor desselben Discrétion und Verschwiegenheit répondiren will. Um aber mit Bestände ein ausführliches Instructionsrescript3-5 an den Herrn Michell über die in Ew. Wohlgeboren heutigen Schreiben enthaltene Punkte aufzusetzen, wird uns absolute nöthig sein, dessen letztre Dépêches nebst den Beilagen vom 23. passati, wenn es auch nur auf einen Tag sein sollte, zur Hand zu haben; wegen des übrigen bin bereit, entweder selbst morgen frühe um 10 Uhr Ew. Wohlgeboren aufzuwarten oder aber Dero Befehle um solche Zeit bei mir zu erwarten. Sr. Königl. Majestät letztere Tractate mit Engelland sollen in extenso fourniret werden, und glaube insonderheit, dass es am convenabelsten sein wird, den allerletztesten vom 18. November 1742,3-6 als meines Erachtens den allerverbindlichsten von allen, in der Convention, wo das Datum darin en blanco gelassen, zu allegiren. Was aber die |
Le lord Holdernesse me dit ensuite que, quoique le Roi différât d'envoyer un ministre caractérisé à Berlin, par les motifs allégués dans le papier qu'il m'avait remis, Sa Majesté avait cependant déjà jeté les yeux sur une personne qu'il pensait ne déplaire pas à Votre Majesté, et que pour cet effet elle s'était déterminée en faveur du comte Marchmont, pair d'Écosse, qui a été ci-devant destiné pour la cour de Votre Majesté et qui joint à beaucoup de mérite un grand fond d'honnêteté, de la douceur dans le tempérament avec des talents distingués. Ce secrétaire d'Etat finit, enfin, par me faire connaître que le Roi et son ministère verraient avec plaisir que, si Votre Majesté voulait poursuivre la négociation de la convention dont il m'avait remis le projet, que ce fût par mon canal, et que personne ne pouvait leur être plus agréable ici de la part de Votre Majesté … Quant au dédommagement pour les déprédations anglaises durant la dernière guerre, qui sera une suite de cette convention, en cas qu'elle ait lieu, je crois que je pourrai bien obtenir entre 18 à 20 mille livres sterling.4-1 Je n'en juge cependant qu'à vue de pays, bien entendu que Votre Majesté paiera moyennant ce dédommagement le reste du capital et des intérêts de la dette de Silésie jusques au jour du remboursement. Ce capital monte encore à 45,000 livres sterling, et il y a quatre années d'intérêts échues le 21 de ce mois-ci, qui font à 7 pour cent 12,600 livres sterling, et en tout la somme de 57,600 livres sterling.“ Im Anschluss an den Bericht übersendet Michell ein Promemoria, in welchem die Bereitwilligkeit des Königs von England zur Schliessung der Convention und zur Beilegung der mit Preussen bestehenden Differenzen ausgedrückt wird. Das Promemoria schliesst: „Ce n'est pas faute d'attention pour le roi de Prusse qu'un ministre caractérisé n'est point immédiatement nommé pour la cour de Berlin; la nécessité qu'il y a de finir promptement et secrètement la négociation en question, est la seule raison pourquoi on diffère cette nomination et qu'on laisse | Commercientractate zwischen Engelland und Schweden von 1672 und den letzten zwischen der ersten Krone und Dänemark anbetrifft, so bin ich, die Wahrheit zu sagen, nicht wenig embarrassiret, wo wir selbige finden werden. Ich habe zwar supponiret, dass solche in dem Corps diplomatique,4-2 wo alle Tractaten, die von vorigen Seculis her bis auf unsere Zeiten geschlossen worden, recensiret worden, vorhanden sein müssten, solches auch in dieser Supposition heute Vormittag gegen Se. Königl. Majestät versichert; da aber solche nach meiner Zurückkunft von dem Schlosse nach Hause sorgfältig nachgeschlagen, so finde darin keinen von beiden, und ob ich gleich dem Herrn Geheimen Rath von Hertzberg aufgetragen, solche in dem Archive aufzusuchen, so zweifele fast, dass er dieselben darin auffinden wird, weil man in den vorigen Zeiten in dergleichen Fällen gar zu négligent gewesen und nicht genügsame Attention desfalls genommen. Sollten sie nicht allhier aufzufinden sein, würde an den Herrn Michell allenfalls aufgeben müssen, von beiden ein authentiques Exemplar einzusenden, weil es doch mit dem Schluss eines Commercientractats zwischen Sr. Königl. Majestät und Engelland nicht so sehr als dem von der Neutralitätsconvention pressiret, Höchstderoselben auch, wenn dergleichen nicht besser gehalten wird, wie er in dem letzten Kriege mit Schweden und Dänemark observiret worden,4-3 in effectu wenig damit ge- |
la conduite de l'affaire dans le canal que Sa Majesté Prussienne pourrait avoir choisi.“ | dienet sein wird, wie solches auch diesen Vormittag Se. Königl. Majestät zu insinuiren die Gnade gehabt. H. G. von Podewils. |
P. S.
Auch habe die Ehre, Ew. Wohlgeboren hiebei den letzten Defensivallianz- und respective Garantietractat zwischen Sr. Königl. Majestät und dem Könige in Engelland vom 18. November 1742, desgleichen die neueste Acte de garantie von Schlesien mit Glatz nebst der Confirmation von Hannover vom 19. September 17465-1 in copia zu übersenden, welche beide Piècen wohl nothwendig in der bevorstehenden Neutralitätsconvention allegiret werden müssen. Die Copei der Convention von Hannover5-2 soll hiernächst auch erfolgen, es ist aber weiter nichts darin als die Articul, worauf der dresdensche Friede theils mit dem wienerischen, theils mit dem dresdener Hofe geschlossen worden.
H. G. von Podewils.
Gleich itzo übersendet der Herr Geheime Rath von Hertzberg mir auch die Convention von Hannover, so hiebei ergehet, und werden Ew. Wohlgeboren aus desselben beigehender Originalantwort mit mehreren zu ersehen geruhen, dass sich die beide Commercientractate von Schweden von 1672 und von Dänemark mit Engelland nicht in dem Geheimen Archive befinden.
Nach der Ausfertigung.
1-1 Vergl. Bd. XI, Nr. 7119.
1-2 Vergl. S. 5.
1-3 Vergl. Bd. V, 575; VI, 602; VII, 427; VIII, 597; IX, 479; X, 528; XI, 474.
1-4 Vergl. Nr. 7175 C. nebst den dazu gehörigen Anmerkungen.
1-5 Nr. 7168.
2-1 Vergl. Nr. 7175 C.
2-2 Vergl. Nr. 7174.
3-1 Im Corps universel diplomatique du droit des gens par J. Dumont (Amsterdam 1716ff.), Bd. VI, 384 ist der hier gemeinte Handelsvertrag von Whitehall zwischen England und Schweden, d. d. 21. October 1661 (nicht 1672. Vergl. Nr. 7183) abgedruckt.
3-2 Vertrag von Kopenhagen vom 11. Juli 1670. Dumont, Corps diplomatique, Bd. VII, 1, 132.
3-3 Vergl. Nr. 7176.
3-4 Vergl. Bd. XI, 61.
3-5 Vergl. Nr. 7175 B.
3-6 Vergl. Bd. II, 295.
4-1 Vergl. Bd. X, 55. 56.
4-2 Vergl. S. 3 Anm. 1.
4-3 Vergl. Bd. XI, 274.
5-1 Vergl. Bd. V, 194.
5-2 Vergl. Bd. IV, 268. 269.