7383. AU ROI DE FRANCE A VERSAILLES.
Berlin, 27 mars 1756.
Monsieur mon Frère. Le duc de Nivernois vient de me remettre la lettre que Votre Majesté m'a écrite en date du 19 de février passé.
Comme il a plu à Votre Majesté de le rappeler de ma cour,227-1 je n'ai pas voulu le laisser partir d'ici, sans marquer à Votre Majesté combien j'ai été flatté et charmé de l'envoi d'un ministre auprès de moi d'un rang et d'un mérite aussi distingué que l'est celui dudit duc, et que j'aurais souhaité de garder à ma cour, si l'état de sa santé avait bien voulu le permettre.
Je puis protester à Votre Majesté qu'on ne saurait être plus satisfait que je l'ai été, de ses talents et de ses mérites, aussi bien que de sa façon agréable et honnête d'agir, et de ses bonnes intentions, mais en particulier de son zèle pour l'entretien d'une étroite harmonie entre nos deux cours.
Il aura, à ce que j'espère, l'honneur de rendre à Votre Majesté un compte exact et fidèle de la sincérité de mes dispositions à cet égard et de mon attachement inviolable pour Votre Majesté, des vœux que je ne cesse pas de faire pour Sa gloire et pour Sa prospérité et pour celle de Sa maison royale, et du soin que je prendrai constamment de cultiver de la manière la plus forte l'amitié de Votre Majesté, qui m'est et me sera toujours très précieuse, et de contribuer tout ce qui dépendra de moi, pour en rendre les nœuds à jamais indissolubles.
Je prie Votre Majesté de vouloir bien donner en tout cela une créance entière audit duc et agréer, au surplus, les assurances qu'il Lui fera de ma part, que c'est avec vérité que je suis invariablement et avec les sentiments de la plus parfaite considération etc.
Federic.
Nach dem Concept.
227-1 Vergl. S. 217. 218.