7507. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

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Knyphausen berichtet, Paris 10. Mai, anlässlich der Gerüchte über eine Erkrankung des Königs von Sardinien:347-1 „Toutes les recherches que j'ai faites à cet égard, me déterminent à croire que ce fait est supposé et destitué de tout fondement“ %#133; und bezüglich des Erbprinzen von Hessen-Cassel: „Je ne doute nullement que le prince héréditaire de Cassel n'ait demandé la protection et l'assistance de la France contre la prétendue oppression de son père.347-2 J'ai même lieu de supposer qu'il s'est adressé pour cet effet à la reine de France et à Madame la Dauphine; mais je ne saurais croire que le ministère de France ait pris jusqu'à présent le moindre engagement relativement à cet objet, et je suis presque persuadé que tout ce qui est émané de sa part à cet égard, n'a consisté qu'en des assurances vagues et générales.“

Die von Spanien versuchte Vermittelung zwischen Frankreich und England,347-3 bemerkt Knyphausen, sei vor Kurzem zum Stillstand gekommen. „L'ambassadeur d'Espagne347-4 n'a fait depuis ce temps aucune nouvelle démarche auprès du ministère de France, et il s'est restreint à déclarer au sieur Rouillé que Sa Majesté Catholique avait appris avec satisfaction que la cour de Prusse employait ses bons offices347-5 pour moyenner un accommodement entre les cours de France et d'Angleterre, que l'intérêt que la cour d'Espagne prenait au rétablissement de la tranquillité, lui faisait désirer avec ardeur le bon succès de cette négociation. Cet ambassadeur m'a parlé à peu près dans le même sens, il y a quelques jours, et m'a dit que sa cour était bien nattée de se trouver en concurrence avec Votre Majesté pour un objet aussi précieux et aussi salutaire que

Potsdam, 22 mai 1756.

Le rapport que vous m'avez fait du 10 de ce mois, m'a été fidèlement rendu. Je n'ai pas lieu de douter que ce que vous me marquez relativement à la nouvelle qu'on avait débitée sur une prétendue mélancolie du roi de Sardaigne, ne soit exactement vrai, puisqu'on avait déjà révoqué cette nouvelle ici comme fausse et supposée. D'ailleurs, je suis persuadé que vous accusez juste dans ce que vous dites par rapport au prince héréditaire de Cassel, d'autant qu'à la vérité le duc de Nivernois m'avait parlé en sa faveur, mais plutôt par manière d'acquit que sérieusement.

Comme le ministre d'Espagne est venu lui-même vous parler sur la négociation pour accommoder les différends entre l'Angleterre et la France, vous lui direz avec un compliment convenable combien j'avais été charmé d'apprendre que sa cour avait employé ses bons offices pour moyenner cet accommodement, que j'y avais mis jusqu'ici tout l'empressement possible, quoique sans succès jusqu'à présent, et que je regrettais de trouver dans la conjoncture présente très peu de disposition pour la réconciliation.

l'était celui du rétablissement de la paix, qu'elle n'était nullement jalouse de cette rivalité et que la pacification des troubles actuels ne lui serait pas moins chère, si elle était opérée par l'entremise de Votre Majesté que si elle l'était par la sienne.“

Knyphausen meldet ferner, dass das in Port Mahon stationirte englische Geschwader von fünf Kriegsschiffen durch einen geschickten Rückzug der überlegenen französischen Flotte unter La Galissonnière entkommen sei. „Si cette nouvelle est effectivement fondée, il est certain que M. de La Galissonnière a commis une faute de la plus grande conséquence, en laissant ainsi échapper cette escadre, moyennant laquelle celle de l'amiral Byng se trouvera considérablement renforcée, sans compter que cet événement prive les Français de la prise de cinq navires anglais, qui paraissaient ne pas pouvoir manquer de devenir la proie de l'ennemi.“

Vous pourrez, au surplus, expliquer encore à ce ministre les points principaux sur lesquels les deux parties sont différentes.

Pour ce qui regarde les nouvelles de Port-Mahon, c'est pour ma curiosité que je voudrais savoir de vous si vous croyez que, dans le cas que l'escadre anglaise aurait la supériorité dans la Méditerranée, comme il y a toute apparence qu'elle l'aura, et que les affaires là n'allaient pas au gré de la France, si, nonobstant cela, celle-ci voudra tenter le hasard d'une descente en Angleterre,348-1 et à quoi vous estimez que, le cas susdit supposé, l'on se déterminera.

Au reste, mandez-moi exactement ce que vous aurez de nouvelles sûres par rapport à l'expédition sur Minorque; car quoique je n'y sois guère intéressé, je voudrais cependant être fidèlement instruit de ce qui y arrive.

Federic.

Nach dem Concept.



347-1 Vergl. S. 290.

347-2 Vergl. S. 257; Bd. XI, 143.

347-3 Vergl. S. 207.

347-4 Soto-Mayor.

347-5 Vergl. Nr. 7506.

348-1 Vergl. S. 276.