<11>nés à celle de Londres, le ministère anglais fêtait cependant toujours le ministre autrichien, en usant de bien des. complaisances envers celui ci, je ne veux pas ajouter foi à des nouvelles si vagues, étant persuadé que, selon la sincérité et le zèle que je vous connais pour mon service et pour mes intérêts, vous n'auriez pas manqué de m'avertir, s'il en était quelque réalité. Cependant, vous ne devez point négliger toutà-fait cet avis, mais tâcher d'approfondir au mieux ce qu'il y en a, et s'il y a peut-être quelque chipotage entre les cours susdites; car, à vous parler tout naturellement, je ne sais pas bien concilier que le ministère britannique sache agir avec intimité envers le ministre d'une cour qui l'a traité si durement qu'elle l'a fait, et qui l'a abandonné dans ses plus pressants besoins et payé de la dernière ingratitude, de tout ce qu'il avait fait pour elle. Vous comprendrez bien que tout ceci n'est que pour votre direction seule ; cependant, je souhaiterais bien que vous tâchiez de vous bien orienter sur tout ceci, et que vous m'en fassiez votre rapport fidèle.
Federic.
Nach dem Concept.
7648. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Klinggräffen berichtet, Wien 23. Juni, in Betreff der Besorgniss, dass im Vertrage von Versailles ausser den beiden bekannt gewordenen weitere geheime Artikel stipulirt sein könnten:1 „On soupçonne dans quelques endroits qu'il s'y en trouvait, et même un doit porter que la France s'engage de faire une puissante diversion en faveur de cette cour-ci, pour lui faciliter la conquête de la Silésie, et que cette dernière cédera' une bonne partie des Pays-Bas à la convenance de la France.2 — L'artillerie pour Olmütz se transporte toujours avec toutes les munitions de guerre nécessaires. On y a envoyé actuellement 86 pièces, qui seront augmentées jusqu'à 124 … Je regarde les trois ou quatre régiments de cavalerie [hongroise] qui sont dans les plus voisins comitats de la Silésie autrichienne,3 comme étant dans le pays même.“ | Potsdam, 3 juillet 1756. J'ai reçu votre rapport du 23 de juin, qui ne m'a fourni aucun sujet pour vous donner de nouvelles instructions, de sorte qu'il ne me reste qu'à vous dire que vous devez continuer de veiller avec la plus scrupuleuse attention sur tous les arrangements militaires qu'on prend là-bas, et tâcher au mieux, conjointement avec le sieur de Keith, à pénétrer les véritables vues de la cour où vous êtes et les desseins qu'elle voudra, exécuter. Au reste, j'ai toute la peine du monde à croire que les engagements de la France avec cette cour aillent aussi loin que vous le marquez, quoiqu'il soit possible que la France se soit engagée, par un des articles secrets du traité, qu'elle voudra conniver que l'Imperatrice-Reine revendique la Silésie. Federic. |
1 Vergl. Bd. XII, 441.
2 Vergl. Bd. XII, 423.
3 Vergl. Bd. XII, 278. 441.