Je vous rends compte en gros de mes idées; il est impossible de prévoir tous les cas qui pourront arriver, l'avenir est incertain et les projets de la cour de Vienne sujets à bien des changements.1 Mais comme je vous ai confié mes troupes et la défense d'une province que vous m'avez aidé à conquérir, je m'en repose sur votre fidélité, sur votre habileté et sur votre expérience; dans tous les cas inopinés, vous prendrez votre parti, selon que vous le trouverez convenable au bien du service. Je vous donne plein-pouvoir d'agir, comme vous le trouverez à propos et convenable dans les conjonctures actuelles. Je vous recommande comme une des principales attentions de ne point éparpiller vos troupes pendant les quartiers d'hiver, mais de les mettre de façon que vous puissiez les rassembler avant l'ennemi. Tout ce qui regarde le commissariat, le soin des vivres, l'entretien de l'armée etc., on en a instruit le sieur Schlabrendorff;2 vous pourrez tirer de lui tous les éclaircissements nécessaires. Je dois vous avertir en gros que je ferai une gratification aux officiers pour leurs quartiers d'hiver, et s'il manquait la moindre chose pour les troupes, vous n'avez qu'à me dire un mot, et on y obviera. Je vous donne ci-joint l'état de votre armée, les chiffres pour les commandants des places et le chiffre dont vous vous servirez dans notre correspondance. Et comme nous conserverons une communication ouverte et assez à portée, nous pourrons souvent nous donner réciproquement de nos nouvelles. Sur quoi, je prie Dieu, mon cher Maréchal, qu'il vous ait dans sa sainte garde.
Federic.
La seule chose que je vous demande encore avec instance, c'est de ne point séparer le corps d'armée qui est sous vos ordres, ni d'éparpiller les troupes, mais de le tenir ensemble, vu que tout le corps est encore assez faible, de sorte qu'il ne faut pas que vous le sépariez.
Die Instruction nach dem eigenhändigen Concept. Der Zusatz nach Anschrift der Cabinetskanzlei.
7797. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN IN STETTIN.3
Potsdam, 2. August 1756.
Ich mache Ew. Liebden hiermit bekannt, wie Ich dem Geheimen Rath Koppen zu Berlin befohlen habe, dass derselbe sogleich an Dero Regiment die gewöhnliche Equipagegelder übermachen soll, da dann Ew. Liebden zu besorgen haben, dass das Regiment, jedoch nur ganz unter der Hand und sonder allen Éclat, auch so caché wie es nur möglich ist, sowohl die doppelten Uebercompleten als alle andere Be-
1 Vergl. S. 183.
2 Vergl. S. 14S.
3 Entsprechende Ordres ergehen an demselben Tage auch an andere pommersche Regimenter.