Reine rassemblait ses principales forces en Moravie et en Bohême, qu'on faisait camper à peu de distance de mes frontières, pourvues de tout ce qu'il fallait pour entrer en guerre, je me croyais en droit d'exiger d'elle une déclaration formelle et catégorique, soit verbale ou par écrit, qu'elle n'avait aucune intention de m'attaquer ni cette annéeci, ni celle qui vient, qu'il fallait savoir si nous sommes en guerre ou non, et que j'en rendais l'Impératrice l'arbitre, et que, si ses intentions étaient pures, c'était le moment de le mettre au jour. Voilà en précis ce que mon ministre à Vienne représentera, et dont je vous ferai instruire plus en détail, quand j'aurai la réponse. J'ai fait, en attendant, communiquer au marquis de Valory la première réponse que j'ai eue, et la dépêche que j'ai faite là-dessus à mon susdit ministre.1 Ce sera cette réponse de l'Impératrice que j'attends, qui règlera mon sort, et, à moins qu'elle ne soit catégorique, la guerre éclatera incessamment. Mandez-moi quel effet cela fera en France. Federic. |
Nach dem Concept.
7812. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.
Benoît berichtet, Warschau 28.Juli:2 „Le nouveau Grand-Visir3 doit être peu édifié de la susdite nouvelle liaison [entre les cours de Vienne et de Versailles], qui lui fait faire des réflexions très sérieuses et qui excite son attention sur les démarches des Français. Si l'ambassadeur du roi d'Angleterre qui réside à la Porte Ottomane, sait bien profiter de ces moments critiques, il n'est pas à douter qu'il ne parvienne à obtenir de la Porte qu'elle saisisse le premier temps favorable pour faire une invasion en Hongrie.“ | Potsdam, 7 août 1756. J'ai reçu votre rapport du 28 juillet, au sujet duquel je vous dirai que vous devez être attentif sur les nouvelles de Turquie et de la Porte, afin de pouvoir m'en donner, aussi souvent que vous en aurez, sur lesquelles l'on saura compter. Au surplus, je viens d'apprendre de bonne main que le quartiermaître, général-lieutenant Weymarn, et le major Frimann, sur les commissions desquels, dont ils sont chargés par la cour de Russie en Pologne, je vous ai déjà prévenu par une de mes lettres antérieures,4 sont actuellement partis de Pétersbourg, ainsi que je vous recommande d'être bien attentif sur leurs menées et sur les intrigues qu'ils voudront brasser auprès des Polonais, afin de les bien approfondir et les obvier au possible, et de m'en rendre compte. Federic. |
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 170. 177.
2 Vergl. S. 175. 189.
3 Mustafa Pascha.
4 Vergl. Nr. 7750. Vergl. auch S. 145.