<204>

epropos de lui faire parvenir quelque chose dont sa cour devrait être informée …

Madrid, 14 juillet 1756.

…Malgré les insinuations malignes de nos ennemis et l'indiscrétion de quelques ministres de la cour de Madrid dans les cours étrangères,1 je n'ai pas le moindre doute de la bonne foi du roi d'Espagne et des intentions droites de ses ministres, qui savent très bien distinguer les vrais intérêts de leur patrie, et qui ont la fermeté de les soutenir. C'est pourquoi l'on ne doit point s'inquiéter sur l'armement des 8 vaisseaux de guerre dans la Méditerranée, ni des faux bruits que les Français ont l'adresse de faire courir.

Vienne, 14. juillet 1756.

Les préparatifs de guerre dans ce pays-ci se font avec plus de diligence et de vigueur que jamais. La plupart de la cavalerie en Hongrie s'avance vers les frontières pour former les camps de Raab et de Kittsee.2 et des ordres ont été expédiés aux régiments d'infanterie qui sont en Autriche, en Styrie et Carinthie, qu'ils se pourvoient de leurs équipages de camp, de chevaux etc., et qu'ils se tiennent prêts à marcher dans une heure de temps.

Tous les jours, il y a des conférences entre le comte Kaunitz, le feld-maréchal Neipperg, le maréchal Salaburg, commissaire général, et le comte Haugwitz sur le plan qu'on doit suivre, et sur les fonds qu'exigera son exécution. La cour déclare, cependant, dans les termes les plus précis qu'ils n'ont aucune intention de commencer une guerre et qu'assurément ils ne seront pas les agresseurs; mais ils prétendent que les préparatifs extraordinaires du roi de Prusse les obligent à pourvoir à leur sûreté, afin de n'être point surpris. Qu'ainsi ils tâcheront de proportionner leurs préparatifs à ceux qu'ils verront faire au roi de Prusse. On persiste dans le dessein de former deux campements très forts, l'un près d'Olmütz, l'autre en Bohême; mais le choix d'un lieu pour cet autre dépendra des mouvements que fera Sa Majesté Prussienne.

grosser Point vor Engelland, und könnte vielleicht die Sache noch weiter gehen, denn, wenn Spanien, Neapolis und Sardinien einen Krieg in Italien anfangen sollten, solches Frankreich sehr embarrassiren würde; welches jedoch nur eine beiläufige Reflexion, so Sr. Königl. Majestät gekommen, wäre. Was die Zeitungen aus Wien betreffe, da könnten Se. Königl. Majestät nichts darauf sagen, bevor nicht die Antwort von der Kaiserin durch des von Klinggräffen Dépêche eingelaufen wäre, daraus sich die wahre Intention derselben zeigen würde. Inzwischen die grosse Arrangements und Kriegespréparatoires, so man dorten mache, keine sonderliche Hoffnung von einer guten und gedeihlichen Antwort gäben; die letztere Dépêche von dem p. Klinggräffen,3 so an M. Mitchell communiciret worden, sage exprès, dass man nur, um zu agiren, auf einen Prätext von Agresseur wartete, und wenn solches auch nicht geschähe und Se. Königl. Majestät stille sässen, man doch den Prätext dazu schon suchen und finden wolle. Es schiene also, dass der wiener Hof vielleicht an Keith nicht mehr gesaget habe, als er haben wolle, dass er wissen solle. Im übrigen distinguirete Ich sehr zwischen dem ersten Agresseur und zwischen die ersteren Hostilitäten, eine Distinction, die Ich glaubete, dass Hugo Grotius schon solche gemachet habe.

Welches alles Ew. Excellenz dem Herrn Mitchell convenablement sagen möchten, mit dem Bei-



1 Vergl. S. 79.

2 Vergl. S. So.

3 Vergl. Nr. 7830.