<269> et les intelligences secrètes où ses ministres sont avec la cour de Vienne.1
Pour ce qui concerne Cologne et Münster, il serait fort à propos que Votre Altesse en communiquât avec l'Hanovre; auquel cas, l'affaire une fois mise en train, le baron d'Asseburg2 pourrait travailler sous main et coopérer à lui faire avoir un succès favorable.
Il est constant, au reste, que le traité de subsides de Votre Altesse3 n'expire qu'au bout de l'an. Mais je La prie de réfléchir qu'il n'y a rien à craindre pour une entreprise de la France sur le pays d'Hanovre pendant le cours de la présente année, de quoi je pourrais vous répondre de ma tête, et que, si Votre Altesse différait à prendre des liaisons avec l'Hanovre et Sa Majesté Britannique, dis-je, Sa situation n'en serait pas plus aisée, mais que, tout au contraire, Elle trouverait que la sûreté de Ses États y est intéressée.
Il dépend, à la vérité, de Votre Altesse de garder Ses troupes; mais il est à observer que de cette façon aucune des deux parties ne Lui aurait obligation, ni celle qui les a recherchées, pour avoir manqué son but, ni la France et l'Autriche, qui pour cela ne L'en ménageraient pas davantage; de manière que je ne vois pas bien comment l'intérêt de Votre Altesse pourrait exiger qu'Elle restât tranquille, vu surtout, comme je l'ai déjà touché ci-dessus, que la grande question est toujours si la France fera passer pendant cette année-ci le Rhin à ses troupes; de quoi, comme je l'ai déjà dit, je voudrais presque me rendre garant que cela n'aurait point lieu, restant même encore toujours à savoir ce qui se ferait là-dessus l'année prochaine. Je prie Votre Altesse d'être persuadée des sentiments invariables de l'estime et de l'amitié parfaite avec lesquels je suis et ne cesserai d'être, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin
Federic.
Nach dem Concept.
7902. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.
Mitchell schreibt, Berlin 22. August: „Je viens de recevoir, par la poste, une lettre du chevalier Williams dont j'ai cru de mon devoir d'envoyer à Votre Majesté la copie incluse, sans perdre un moment …:
„Saint-Pétersbourg, samedi, 7 août 1756.
Monsieur. L'on débite depuis quelques jours qu'il doit arriver ici un ministre de la part de Sa Majesté le roi de Prusse et qu'il est actuellement en chemin.
Quoique je ne crois pas cette nouvelle, m'imaginant que, si elle était fondée, vous m'en auriez fait part, cependant je puis vous assurer qu'elle ne laisse pas de produire un bon effet, et plusieurs personnes me paraissent plus raisonnables sur cet article, qu'elles ne l'avaient été.
1 Vergl. Bd. X, 534; XI, 483.
2 Vergl. S. 186.
3 Mit Frankreich. Vergl. Bd. VIII, 207.