<278>faite tendresse, mon cher Frère, ma chère Sœur, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
7914. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Klinggräffen berichtet, Wien 21. August: „Le comte de Kaunitz m'ayant remis cet après-midi la réponse1 sur le mémoire que j'ai remis hier à l'Impératrice-Reine, je ne manque pas d'expédier tout de suite un exprès, pour en porter une copie exacte et ci-jointe à Neisse, en priant le général major de Treskow de la faire parvenir incessamment à Votre Majesté. J'en envoie en même temps copie au maréchal comte de Schwerin.2 Je joins, au surplus, une copie exacte de mon mémoire,3 pour faire voir à Votre Majesté que je m'y suis tenu mot pour mot à ce qu'Elle m'avait prescrite.“ 4 | Potsdam, 26 août 1756. J'ai reçu hier au soir votre dernier courrier avec la réponse que la cour de Vienne vous a fait délivrer sur la seconde explication que je lui avais fait demander. Cette pièce singulière ne peut pas, à proprement ainsi parler, être appelée une réponse, puisqu'on n'y touche pas le moins du monde et qu'on ne répond pas un seul mot à la question principale que j'avais faite, savoir si l'Impératrice-Reine, pour le maintien de la paix et de la tranquillité publique, voulait me promettre de ne m'attaquer ni cette année ni l'année prochaine. Cette réponse étant donc tout-à-fait insuffisante et ne cadrant nullement au point essentiel de la question, mon intention est que vous reveniez encore une troisième fois à la charge, et que vous déclariez à l'Impératrice-Reine, verbalement ou par écrit, tout comme on l'exigera de vous, que je voyais à la vérité, par le contenu de sa dernière réponse, toute la mauvaise volonté que la cour de Vienne avait contre moi, et qu'il ne me restait par conséquent que le seul parti de prendre les mesures nécessaires pour ma sûreté; mais que, si cependant l'Impératrice-Reine voulait encore me donner l'assurance positive et me déclarer nommément qu'elle ne voulait m'attaquer ni cette année ni l'année prochaine, en ce cas je ferais tout de suite retirer mes troupes et remettrais toutes choses dans l'état où elles doivent être. Vous demanderez une réponse catégorique sur cette dernière déclaration et me l'enverrez sans le moindre délai par un courrier que vous dépêcherez pour cet effet, mais, si elle est aussi peu satisfaisante que les précédentes ou si l'on refusait tout-à-fait de vous en donner une, dans l'un ou dans l'autre de ces deux cas, vous écrirez au comte de Kaunitz un billet en termes polis et convenables, et lui marquerez |
1 Vergl. Nr. 7923.
2 Vergl. S. 251.
3 D. d. „à Vienne 18 d'août; présenté à l'Impératrice-Reine le 20 dudit mois d'août.“
4 Vergl. Nr. 7795. 7841.