que, les choses en étant venues au point que votre présence devenait inutile, il ne vous restait plus d'autre parti à prendre que de vous retirer de la cour où vous êtes, et que vous étiez mortifié que la situation des affaires ne vous permettait plus de vous congédier de Leurs Majestés. Après quoi, vous partirez le plus promptement que vous pourrez, après avoir mis vos archives en sûreté, selon les ordres que je vous en ai fait donner précédemment. Pour ce qui est du sieur Diest, son cas est différent du vôtre, puisqu'il est résident accrédité auprès de l'Empereur pour les affaires du Conseil Aulique; ainsi il n'aura qu'à rester dans son poste, à l'exemple de son prédécesseur le sieur Graeve,1 jusqu'à ce qu'on lui signifie de se retirer ou que je juge à propos de le rappeler moi-même. Federic. |
Comme je n'ai plus de sûreté ni pour le présent ni pour l'avenir, il ne reste que la voie des armes pour dissiper les complots de mes ennemis; je marche et je compte de faire dans peu changer d'avis à ceux qui à présent se laissent aveugler par leur fierté et leur orgueil, mais j'ai cependant assez de retenue et de modération pour entendre des propositions d'accommodement, dès que l'on voudra m'en faire, n'ayant ni projet ambitieux ni désirs de cupidité, les motifs de mes démarches n'étant autres que de justes mesures pour ma sûreté et mon indépendance.
Das Hauptschreiben nach dem vom Grafen Finckenstein aufgesetzten Concept; der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei, in der Ausfertigung eigenhändig.
7915. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 26 août 1756.
Les procédés injustes et les desseins dangereux de la cour de Vienne me forçant d'en venir à des extrémités que j'aurais voulu éviter pour l'amour de la paix et de la tranquillité publique, et ces mêmes circonstances me mettant malgré moi dans la nécessité de faire marcher mon armée en Saxe pour entrer en Bohême, vous vous rendrez, immédiatement après la réception de cette dépêche, auprès du comte de Brühl et lui demanderez d'être admis le plus tôt possible à l'audience de Sa Majesté Polonaise. Après quoi, vous déclarerez à ce Prince, ou même simplement à son ministre, au cas que l'audience auprès du Roi rencontrât des difficultés ou des retardements, vous lui déclarerez, disje, de ma part que les brouilleries survenues entre moi et l'Impératrice-Reine me mettaient, à mon grand regret, dans la fâcheuse nécessité
1 Vergl. Bd. I, 450; III, 184; VIII, 583.