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7969. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Torgau, 3 septembre 1756.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait le 27 d'août.1 Comme mes dépêches antérieures ont tout épuisé ce que j'avais à vous donner d'instructions dans la conjoncture présente,2 vous ne manquerez pas de vous y conformer exactement et de m'éprouver présentement toute l'adresse et savoir-faire dont vous êtes capable pour remplir mes intentions. J'espère, au reste, que vous aurez fait toute la diligence possible pour faire parvenir au plus tôt au sieur Michell à Londres la dépêche que je vous ai adressée pour lui.3

Federic.

Nach dem Concept.


7970. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Solms berichtet, Stockholm 20. August: „J'espère qu'à cette heure, il n'y a plus rien à craindre qu'on prenne un parti violent contre la Reine, ni aussi que Sa Majesté entreprenne quelque chose dans le moment présent. Dans la situation où les affaires sont actuellement, personne n'y voudra entrer, ni le pourra, parceque le parti de la cour est à regarder comme entièrement écrasé. Mais, selon toutes les apparences, cette tranquillité ne durera pas longtemps; les divisions qui se manifestent en toutes les occasions, vont bientôt causer de nouveaux troubles dans le royaume. Ils donneront peut-être de nouvelles espérances à la Reine et lui feront hasarder une nouvelle entreprise.“

Torgau, 3 septembre 1756.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 20 d'août, par laquelle j'ai vu avec satisfaction que les choses ont pris une telle tournure en Suède que vous avez lieu d'espérer qu'il n'y aura plus à craindre [pour la Reine]. Quant aux appréhensions que vous avez qu'elle saurait de nouveau hasarder, à l'occasion des présentes divisions qui déchirent la Suède, quelque nouvelle entreprise, toute hasardeuse qu'elle fût, je vous dirai qu'il ne faut pas que vous vous lassiez à lui inspirer des sentiments de modération, à quel sujet vous lui direz expressément de ma part que, malgré que, vu ma situation présente, je ne saurais rien faire pour elle, je ne laissais pas de travailler pour elle, et que je n'étais pas sans espérance de prendre des arrangements avec l'Angleterre et la Russie, pour que le Roi ne soit pas opprimé par le Sénat,4 mais que tout au contraire l'autorité royale soit augmentée; mais que, pour y réussir, il était d'une nécessité indispensable que la Reine restât tranquille et qu'elle ne remuât pas le moindrement, sans quoi tout serait gâté, et toutes mes espérances pour lui aider seraient ruinées sans retour. Qu'ainsi je priais ma sœur au nom de Ciel de se tranquilliser et de ne se mêler présentement



1 Vergl. über den Inhalt des Berichtes S. 325 Anm. 2.

2 Vergl. Nr. 7929 S. 295.

3 Es handelt sich um den Immediaterlass vom 27. August Nr. 7927.

4 Vergl. Bd. XII, 330.