grois dont on ia menace, mais aucune place exposée. Cosel est renforcé de deux bataillons de grenadiers, et, partant de Neisse, j'y ai laissé pareillement un bataillon de renfort. J'userai dans ma conduite ultérieure de toute la prudence dont je suis capable, mais, si le prince Piccolomini, qui conduit l'armée moravienne, et que j'espère de prévenir, me prête quelque avantage dans sa marche, je tâcherai d'en profiter, pour l'empêcher de se joindre à Browne. Car permettez-le de grâce, Sire, je ne prévois pas comment Vous Vous pourrez établir solidement en Bohême pendant l'hiver, sans préalablement en venir d'une part ou d'autre à quelque coup décisif. L'armée ennemie n'est pas cette année ce qu'elle pourra devenir dans la suite; selon tous les avis, leurs soldats ne marchent contre Votre Majesté qu'avec terreur; leur cavalerie, la plupart, n'est ni complète ni bien montée; pour y suppléer, ils prennent tous venus, il en est de même des chevaux. Quant à l'infanterie, leurs trois bataillons de campagne sont en partie complets et mieux disciplinés que par le passé; mais ils nous craignent malgré cela et ne se confient nullement à la force de leur canon, qui fait un grand objet d'opération parmi leurs matadors, mais que les officiers expérimentés ne goûtent point, et que moimême je ne crains pas, par le peu d'effet que j'en ai vu -dans toutes les batailles où j'ai été, et où cette arme, la plupart du temps, a fait plus de bruit que de besogne et n'a intimidé que les gens qui sont peureux, sans expérience ou poltrons nés.“ | vous l'ai dit à Potsdam. Le lieutenant-colonel de Dieskau se réjouit d'avance des canons des Autrichiens, et il [est] certain que, quand nous donnerons la bataille aux Autrichiens, nous en aurons, je crois, jusqu'à la troisième partie, avant qu'on aura le temps de les ajuster et qu'ils seront à même d'en tirer des coups. Soyez ainsi persuadé que je ne suis point embarrassé ici, mais autant que je vois, et dont je suis bien aise, vous saurez embarrasser terriblement avec votre corps d'armée les Autrichiens sur leurs derrières, quand ils se seront avancés de plus près sur rnoi, en leur coupant les approvisionnements des meilleurs cercles d'où ils les sauront tirer, comme celui de Czaslau et de Kœniggrætz, ce qui les embarrassera plus que tout le reste. Ce sera d'ailleurs un coup d'effroi pour eux, quand ils apprendront que je me suis rendu maître de ce que les Saxons ont de troupes, que celles-ci seront à ma disposition et que je les pourrais faire agir contre eux. J'espère que, dans l'intervalle du temps qu'il me faut pour arranger mes magasins, j'aurai fini avec les Saxons, et qu'il ne faudra que de la patience pour une couple de jours encore pour tout achever. Federic. |
Nach dem Concept.
8042. AU ROI DE POLOGNE A STRUPPEN.
Schreiben des Königs von Polen, Struppen 15. September: „Monsieur mon Frère. Je voudrais pour tout au monde pouvoir entrer dans les vues de Votre Majesté. Monsieur le lieutenant-général de Winterfeldt1 me les a expliquées, et elles
1 Vergl. S. 388.