<415> Mit Russland hätten Se. Königl. Majestät gar nicht das geringste Interesse zu demeliren, und sähen im Grunde nicht wohl ab, wie solches sich mit Fug von den jetzigen Sachen mehren wolle, noch könne. Sollte aber alles dieses nichts verfangen wollen, so würden des Königs Majestät thun, was Dero Schuldigkeit sei, und den Ausschlag davon der Providence überlassen, da Sie Sich nichts darunter zu reprochiren hätten. Welches Ew. Excellenz vor mich noch zu melden, mir die Freiheit nehmen wollen.
Eichel.
Nach der Ausfertigung,
8069. AU ROI DE POLOGNE A STRUPPEN.
Schreiben des Königs von Polen, d. d. Struppen 18. September: Monsieur mon Frère. M. le général Winterfeldt aura rapporté à Votre Majesté tout ce que mon honneur et ma probité que j'ai maintenus inviolablement jusqu'à ma soixantième année, m'ont permis de répondre.1 Votre Majesté saisit mes Etats sans sujet. L'Europe jugera ma cause et du plan controuvé dont toutes les cours reconnaîtront facilement la non-existence, n'ayant jamais fait des propositions qu'on voudrait me prêter. J'ignore de quelle façon on pourra justifier des faits et des procédés auxquels je ne devais pas m'attendre ni personne.
Votre Majesté a oublié de s'expliquer sur mon voyage en Pologne, Elle permettra que j'insiste là-dessus, puisque mon royaume demande ma présence. Je suis avec la plus parfaite considération et estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère
Auguste Roi.
Sedlitz, 18 septembre 1756.
Monsieur mon Frère. Je suis fort étonné, après les preuves authentiques que j'ai données à Votre Majesté de la mauvaise volonté de Son ministre,2 qu'Elle puisse encore les révoquer en doute, d'autant plus que pour ma justification j'ai cru devoir me munir des dépêches originales. Je suis très persuadé que tout le monde impartial verra que la nécessité de mes affaires, surtout la mauvaise volonté du ministère de Votre Majesté, mise clairement au jour, m'ont obligé de prendre un parti contraire à mon inclination et à ma façon de penser. Votre Majesté me paraît pressée de Son voyage de Pologne, mais Elle oublie en même temps que je le suis autant qu'Elle. Pour ce qui regarde la situation où se trouvent Ses troupes vis-à-vis des miennes, il me semble que ces deux choses devraient aller de pair. D'ailleurs, je dois dire à Votre Majesté que j'ai appris avec douleur qu'il y a eu des officiers de mon armée qui se sont émancipés au point d'arrêter du gibier destiné pour Sa personne. Elle peut être persuadée qu'ils seront punis à la rigueur, si je parviens à les découvrir, et que tout ce qui regarde Sa personne, ainsi que Sa famille, me sera toujours sacré. Je ne puis que déplorer d'ailleurs les engagements qu'Elle dit avoir pris avec mes ennemis, et qui, selon Elle, La lient de façon à Lui faire oublier les
1 Vergl. Nr. 8059.
2 Vergl. S. 410.