main, ainsi que toute la famille royale, me témoignèrent à Kensington souhaiter beaucoup de bonheur à Votre Majesté et un heureux succès à Ses armes … J'ai tout lieu d'être persuadé … qu'on persistera ici dans les mêmes sentiments qu'on a eus jusqu'à présent à Son égard. Le lord Holdernesse, que je dois voir demain matin, m'en a assuré d'avance en son particulier, et comme la nouvelle de la marche des troupes de Votre Majesté s'est répandue dans le public depuis hier, je remarque que chacun souhaite beaucoup de bonheur à Votre Majesté et que la nation en général paraît applaudir à cette grande entreprise.“1 Il n'est pas douteux que-cette démarche que j'ai faite, ne fasse une forte diversion à la France touchant les desseins qu'elle a eus sur l'Angleterre,2 de sorte qu'elle n'aura plus tant à appréhender dès invasions projetées de la France, qui ne saura plus faire tant d'efforts par mer, mais se verra obligée de partager ses forces et faire revenir nombre des troupes des côtes de l'Océan, destinées sans cela à faire des entreprises sur la Grande-Bretagne, en sorte que celle-ci aura les bras plus libres par mer et pourra renvoyer les troupes d Hanovre et de Hesse-Cassel en Allemagne, tout comme elle se verra à son aise d'envoyer au printemps prochain, si elle le trouve convenable aux circonstances, jusqu'à 12,000 hommes de troupes anglaises au Rhin, pour soutenir d'autant plus efficacement la bonne cause et obliger la France de se prêter à une paix raisonnable. Ce que vous tâcherez de faire valoir au mieus auprès des ministres anglais. Vous ajouterez qu'à la vérité le premier ressentiment de la France pour cette diversion tombera sur moi, et que j'étais informé que les ordres étaient effectivement donnés en France de retirer un corps de troupes au delà de 24,000 hommes des côtes de la Normandie pour le faire assembler à Metz3 et pour passer en auxiliaires de la Reine-Impératrice, et qu'on méditait d'ailleurs le projet d'envahir mon pays de Clèves et de Gueldre; mais que je croyais la saison déjà trop avancée pour qu'ils ne sauraient plus entreprendre des sièges, et que je me persuadais que Sa Majesté Britannique serait à même d'assemblei de bonne heure, au printemps qui vient, une forte armée au Rhin, pour faire tête aux Français et pour dégager par là ma ville de Wésel et mes pays de Clèves. Vous ne manquerez pas de me faire un rapport fidèle et exact de la façon que les ministres anglais se seront expliqués à ces sujets, et sur les mesures qu'ils songeront de prendre. Federic. |
Nach dem Concept.
8093. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.
Sedlitz, 22. September 1756.
Ew. Excellenz gnädiges Schreiben vom 18. dieses habe wohl zu erhalten die Ehre gehabt, und nehme ich mir die Freiheit, Deroselben
1 Vergl. S. 430.
2 Vergl. S. 333.
3 Vergl. S. 435.