P. S.
„Les ennemis du roi de Prusse sont en grand nombre ici et se déchaînent contre lui avec beaucoup d'animosïté. Les ordres sont expédiés que les troupes se tiennent prêtes; et l'on m'a dit que deux frégates de 20 canons ont fait voile aujourd'hui de Kronstadt, pour joindre les galères et les vaisseaux de guerre qui sont à Reval, mais dans la saison où nous sommes, la Baltique n'est guère navigable“ .
Mitchell schreibt, Berlin 5. October: „Sitôt que j'ai su que Votre Majesté Se portait bien, je me livrai à la joie que me donnait la nouvelle de Sa victoire: à peine a-t-Elle vu Ses ennemis, et ils sont vaincus. La lettre ci-jointe du 18 septembre m'est venue par la poste de dimanche, mais je ne l'ai pu lire qu'aujourd'hui, ayant eu la tête si remplie de la journée de Lobositz; j'en ai fait une relation à Williams : si j'avais su la langue russe, je m'en serais servi, persuadé que cela les aurait éclairés beaucoup dans leurs délibérations. J'ai différé mon départ pour Dresde jusqu'à dimanche prochain, afin d'attendre le courrier de Pétersbourg, quoique je brûle d'impatience de me mettre aux pieds de Votre Majesté et de témoigner la profonde vénération avec laquelle j'ai l'honneur d'être etc.“
Zugleich übersendet Mitchell die Uebersetzung des erwähnten Schreibens von Williams, d. d. Petersburg 18. September. In dem P. S. schreibt letzterer: „Dans ma dernière lettre,1 je vous ai marqué ce que j'avais insinué aux ministres d'ici au sujet de l'envoi d'un ministre prussien et de la médiation de cette cour-ci entre l'Impératrice-Reine et le roi de Prusse. Aujourd'hui on y a fait la réponse suivante: « Que Sa Majesté Impériale, ayant été informée de ce que j'avais dit à ses ministres sur une médiation entre la maison d'Autriche et Sa Majesté Prussienne, S'était déterminée de ne se point mêler de cette affaire et de laisser vider à ces deux puissances leur querelle présente, dont le roi de Prusse est l'unique auteur. Que, cependant, elle remplirait ponctuellement tous ses engagements à l'Impératrice-Reine. » Je vous expliquerai tout ceci plus particulièrement dans la première lettre que je vous écrirai.“
Lobositz, 9 octobre 1756.
Monsieur Mitchell. J'ai été sensiblement touché de la part obligeante que vous avez bien voulu prendre du succès heureux que mon armée a eu contre l'ennemi.
Quant aux nouvelles de Russie que vous m'avez communiquées à la suite de votre lettre, elles ne sont pas à la vérité bien favorables. Je crois, cependant, qu'il ne faut pas tout-à-fait désespérer, je compte sur deux bons arguments que j'ai devant moi encore, le premier, la saison avancée d'hiver, surtout dans ces climats; le second, l'argent qui a toujours ses appas. Parmi cette circonstance, je présume qu'il se trouvera encore quelque occasion favorable dont le chevalier Williams saura habilement profiter, pour conjurer l'orage et pour donner une autre face aux affaires de la cour où il réside, de celle où elle se trouve actuellement. Je n'en suis point surpris, je m'y suis attendu d'avance; mais personne ne meurt de menaces, et je crois que les États d'Hanovre auront aussi peu à craindre cette année-ci d'une entreprise des Français2 que moi en aurai une de la part des Russes, et qu'entre ce temps et celui du printemps qui vient, nous serons à même de prendre de bonnes mesures pour notre défense, afin de pouvoir faire front de tous côtés.
1 Petersburg 14. September. Vergl. S. 515.
2 Vergl. S. 491.