<524> toujours charmé, et qui vous fait prendre une part si intéressante à tout ce qui me regarde. J'espère aussi que les vœux que vous adressez au Ciel pour moi, ne seront pas vains, et que si, par nécessité, il faut continuer la guerre, j'aurai encore le bonheur de battre mes ennemis, pour les forcer enfin à une paix solide et raisonnable. Continuez-moi, je vous prie, votre amitié et soyez assurée de la tendresse vive et inaltérable avec laquelle je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept.


8197. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AEFAIREN.

Solms berichtet, Stockholm 28. September: „Me trouvant l'autre jour chez le baron Hœpken, pour lui communiquer la dernière réponse de la cour de Vienne aux explications requises de la part de Votre Majesté,1 nous vînmes insensiblement à parler sur la situation présente des affaires en Europe et sur celle de la Suède en ces conjunctures. Il me répondit sur cela, ce qu'il m'avait déjà dit plus d'une fois, que la Suède, n'ayant pas la paix au dedans d'elle-même, ne pouvait pas se mêler des affaires du dehors. Je lui répondis que, quoique cela paraissait assez vraisemblable, je ne saurais pourtant que penser des discours qui se tenaient ici fréquemment, savoir que la Suède pourrait peut-être trouver bientôt l'occasion de ravoir des provinces qui lui avaient appartenu autrefois, et j'ajoutai que cela semblait assez être le désir de la nation. Là-dessus ce sénateur entra encore plus en détail, pour me prouver qu'il était de l'intérêt de la Suède de se tenir tranquille, et à la fin il me dit qu'il me priait de ne me point inquiéter des discours de jeunes gens, qui ne savaient pas ce qu'ils disaient, et, me parlant avec un mépris marqué sur la quantité des faux politiques dont ce pays-ci abondait, il me déclara qu'il s'était proposé d'agir confidemment avec moi et que je le trouverais toujours sincère sur les choses qu'il me dirait. Il s'étendit ensuite sur le chapitre de Votre Majesté, témoignant combien il était fâché du malheur de lui déplaire,2 mais qu'il espérait de regagner les bonnes grâces et les confiances d'un prince auquel il était véritablement attaché.“

Lobositz, 12. October 1756.

Recht gut. Ministère: Obligeantes Compliment!

Mündliche Resolution, Nach. Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


8198. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A FONTAINEBLEAU.

Knyphausen berichtet, Paris 1. October: „Je ne puis cacher à Votre Majesté que la prévention dans laquelle on se trouve à Son égard, augmente de jour en jour; je ne saurais même Lui laisser ignorer qu'on la pousse si loin que M. Rouillé m'a dit, sans aucun déguisement, la dernière fois que je l'ai vu, que le manifeste que Votre Majesté venait de publier,3 le confirmait de plus en plus dans l'opinion où il était depuis longtemps, que c'était l'Angleterre qui L'avait entraînée dans la guerre qu'Elle venait de commencer, en Lui communiquant de prétendus plans offensifs concertés entre les cours de Vienne et de Russie,4 qui n'avaient jamais existé, et en offrant de se charger des frais de la guerre … M. Rouillé commença, immédiatement“



1 Vergl. S. 375. 376.

2 Vergl. Bd. XI, 4S7.

3 Exposé des motifs etc. Vergl. S. 326.

4 Vergl. S. 164. 469.