8229. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.
Quartier général de Struppen, 17 octobre 1756.
J'ai bien reçu votre rapport du 8 de ce mois,1 et il faudra que vous observiez à l'avenir de ne me point envoyer des rapports immédiats trop amples, mais d'y toucher avec précision les choses principales, sans y faire entrer des circonstances trop éloignées; mais quant aux rapports que vous continuerez de faire à mon ministère du département des affaires étrangères, vous ne sauriez jamais les rendre assez circonstanciés, ni y faire entrer de trop grands détails.
Au surplus, la capitulation touchant les troupes saxonnes vient d'être conclue ici avec le roi de Pologne, par laquelle il a été arrêté que ces troupes se rendent prisonnières de guerre et qu'elles entreront à mon service, pour être employées contre mes ennemis, selon que vous pouvez vous en informer au préalable par la feuille ci-jointe.2
Nach dem Concept.
Federic.
8230. AU ROI DE POLOGNE A KŒNIGSTEIN.
Schreiben des Königs von Polen, Königstein 17. October. „Monsieur mon Frère. Mon major général baron de Spœcken m'a rendu compte de la réponse peu favorable que Votre Majesté lui a faite.3 Je m'engage le plus solennellement par la présente que la forteresse de Kœnigstein, selon la demande de Votre Majesté, observera pendant tout le cours de cette guerre la plus exacte neutralité et ne protègera en aucune façon des partis qui pourraient venir se réfugier sous ses canons, ni qu'elle mettra le moindre obstacle au libre passage de l'Elbe.
Du reste, comme je suis résolu, n'étant plus maître de mon pays, d'aller demeurer en Pologne, où même naturellement les affaires de mon royaume m'appellent et la nation demande ma présence, Votre Majesté voudra bien donner les ordres nécessaires au plus tôt pour une centaine de chevaux par les endroits de Crossen et Züllichau, de la manière accoutumée. Je suis avec tous les sentiments de considération, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère.
Auguste Roi.“
Struppen, 18 octobre 1756.
Monsieur mon Frère. Après la résolution que Votre Majesté a prise d'aller séjourner en Pologne, Elle peut être persuadée que je n'y mettrai aucun obstacle; mais je La prie de vouloir bien considérer que, dans la circonstance présente, il nous importe également de finir les affaires que nous avons traitées jusqu'à présent entre nous. Elle voudra bien en conséquence m'envoyer ici Son général baron de Spcercken pour m'apprendre Sa résolution sur les autres points indécis4 du Promemoria que je Lui avais fait remettre,5 et l'autoriser en même temps de signer les points dont on est convenu, conformément à ce qui est de l'usage de guerre. Je ne manquerai pas alors d'ordonner
1 Vergl. S. 541 Anm. 3.
2 Vergl. Nr. 8228 S. 556.
3 Vergl. Nr. 8212 und 8213.
4 Vergl. unten Nr. 8232.
5 Vergl. Nr. 8213.