8240. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Struppen, 19 octobre 1756.
J'ai été très satisfait du contenu de votre dépêche du 12 de ce mois, et vous n'aurez rien de mieux à faire que de continuer à observer la même conduite,1 vous renvoyant d'ailleurs aux notions et instructions que mes ministres auront soin de vous fournir.
Au reste, vous direz, le plus poliment que vous pourrez, de ma part au général de Grovestins que j'agréais très volontiers que son fils avec les sieurs de Saumaise et de Misson se jettent dans Wésel,2 le cas supposé de l'invasion en question venant à exister réellement.
Pour ce qui concerne la levée du régiment du marquis d'Angeletti,3 je reste d'accord là-dessus avec lui, savoir qu'il en commence d'abord l'érection sur le pied de 500 hommes qui seront répartis en cinq compagnies. Je m'en rapporte à lui pour l'engagement des officiers dans ledit régiment, m'engageant en outre de lui bonifier 10 écus d'Empire pour chaque soldat et de prendre aux conditions énoncées sondit régiment à mon service.
Federic.
Nach dem Concept.
8241. AU LANDGRAVE RÉGNANT DE HESSE-CASSEL A CASSEL.
Struppen, 19 octobre 1756.
Monsieur mon Cousin. Votre Altesse m'ayant marqué par Sa lettre, que l'exprès à qui Elle l'a confiée, m'a bien rendue, Ses appréhensions par rapport au Prince héréditaire Son fils dans la conjoncture présente,4 pour que je l'ôtasse de Wésel, j'ai trouvé Ses raisons trop fondées pour ne pas devoir me prêter incessament à ce qu'Elle souhaite, et je viens d'écrire d'abord audit Prince5 que, dès que Votre Altesse lui marquerait de devoir partir de Wésel, il n'aurait qu'à s'y conformer et à se rendre à tel lieu qu'Elle lui indiquerait.
J'ai bien de la peine à la vérité de me persuader encore que la France voudrait se déterminer, cette année-ci et dans la saison avancée où nous sommes, de joindre ses troupes à celles des Autrichiens des Pays-Bas, pour faire une invasion dans mes provinces au delà du Rhin. Mais comme l'on ne saurait répondre des évènements, je trouve toujours les mesures que Votre Altesse voudra prendre par rapport au
1 Hellen hatte, Haag 12. October, ausführlich berichtet, in welcher Weise er sich der durch Immediaterlass vom 29. September ihm ertheilten Aufträge entledigt hätte.
2 Die drei genannten Edelieute hegten den Wunsch, bei einer etwaigen Belagerung Wesels durch Oesterreicher und Franzosen als Ingenieure in preussische Dienste zu treten.
3 Vergl. S. 432.
4 Der Landgraf äussert in seinem Schreiben, Cassel 15. October, die Besorgniss, der Erbprinz könne, im Fall einer Belagerung (vergl. Nr. 8240) und Einnahme Wesels durch Oesterreicher oder Franzosen, dem katholischem Einflüsse wieder verfallen. Vergl. Bd. XII, 510.
5 Vergl. Nr. 8242.