<9> parti qu'elle eût à prendre, serait de se conduire avec plus de modération qu'elle ne l'avait fait jusqu'à présent, et d'immoler au repos du Roi et de sa famille les ressentiments personnels qu'elle pouvait avoir contre le Sénat,“

Potsdam, 3 juillet 1756.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 21 de juin passé, j'ai été surpris de l'extrême impudence avec laquelle on m'a voulu attribuer des discours que j'avais tenus à l'égard de la France. Vous devez dire et protester à tout le monde qui voudra vous écouter à ce sujet, que jamais de pareils propos contre la France n'étaient sortis de moi et que jamais je n'en avais tenu ouvertement, aussi fallait-il que je crusse que ceux de la clique autrichienne m'avaient prêté cette charité, dont j'étais déjà accoutumé d'apprendre qu'ils m'avaient malignement attribué bien d'autres encore dont le temps et une perquisition exacte m'avaient justifié. Et comme il n'y a nullement à douter que la clique autrichienne n'emploie dans la conjoncture présente tout mensonge pour me noircir auprès de la cour' de France, j'estimerais pour un malheur si le public en France et particulièrement les ministres voulaient légèrement y prêter foi, et qu'alors je n'y saurais aider, mais qu'au bout du compte un mensonge ouvert restera toujours un mensonge dont d'honnêtes gens rougiront à la fin de ce qu'ils s'en sont laissé imposer.

Quant aux affaires de Suède, mon intention est que vous les devez laisser tomber entièrement et n'en parlerez plus aux ministres.

Federic.

Nach dem Concept.


7644. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.

Potsdam, 3 juillet 1756.

J'ai reçu votre rapport du 18 de juin. Comme j'ai trouvé nécessaire de m'expliquer avec ma sœur tout naturellement sur la situation présenté des affaires et de lui prêcher toute la modération possible, pat ma lettre que je joins ici,1 vous ne manquerez pas de la lui rendre vous-même à la première occasion convenable.

Au2 reste, ayez soin de la lettre incluse, pour qu'elle parvienne à sa direction.

Federic.

Nach dem Concept.


7645. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

[Potsdam, 3 juillet 1756.]

J'espérais que la Russie s'en tiendrait à son alliance avec l'Angleterre, et je me flattais de moyenner une déclaration de la première à



1 Nr. 7645.

2 Die folgenden Worte en clair; deswegen die Wiederholung.