7762. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
[Berlin, 26 juillet 1756.]132-3
Au comte de Podewils. Réponse au marquis de Valory.
Vous direz à Valory que ce qui donne si grand ombrage à sa cour de mes armements, ne consiste que dans des mesures défensives que j'ai prises pour la sûreté de la Prusse, menacée d'une invasion des Russes, et de l'état de défense où j'ai mis les forteresses de la Silésie,132-4 pour être à l'abri des entreprises de la reine de Hongrie; que les desseins dangereux de ces deux cours, m'obligeant à prendre ces précautions, faisaient crier celle de Vienne, qui serait bien aise de me faire passer pour l'agresseur dans l'esprit de ceux dont ils font tous les efforts pour m'aliéner totalement les cœurs. Que, pour ne rien précipiter, j'avais donné à Klinggræffen les ordres ci-joints,132-5 et que l'on communiquerait à sa cour tout ce qui se passerait dans la suite de cette importante négociation.
Touchant les bruits que la France prétend qu'on a semés en Allemagne du danger qui court le Corps Évangélique,132-6 ils peuvent être occasionnés par la liaison de la principale puissance garante de la paix de Westphalie avec la cour de Vienne, dont les desseins pour l'oppression des libertés germaniques sont connus de tout temps.
Federic.
Eigenhändig.132-7
<133>132-3 Ueber die Datirung vergl. Anm. 7.
132-4 Vergl. S. 16—23. 119.
132-5 Nr. 7722.
132-6 Vergl. S. 133. 134.
132-7 Diese Weisung ist am 27. Juli (vergl. S. 134) Podewils zugegangen. Podewils bemerkt in margine einer Abschrift dieses ersten Schreibens: „Premier écrit du Roi, redemandé le 27 de juillet; après quoi l'incluse (Nr. 7764) me fut envoyé par M. le conseiller privé Eichel le même matin.“