7811. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.

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Knyphausen berichtet, Compiègne 25. Juli, der Marschall Belle-Isle sei an den Hof berufen worden, und man vermuthe die Berathung eines endgültigen Angriffsplanes gegen die Inseln Guernesey und Jersey. Die Intimität zwischen dem französischen Ministerium und dem spanischen Gesandten (vergl. S. 62) sei in Folge der Einnahme von Fort St. Philipp in stetem Wachsen begriffen. Die Erklärungen Yorke's im Haag, dass die englische Regierung die gekaperten holländischen Fahrzeuge freigeben,179-1 dagegen auf der Forderung der von Holland vertragsmässig zu stellenden Bundestruppen bestehen werde, hätten in Paris eine lebhafte Unruhe hervorgerufen.

Potsdam, 7 août 1756.

J'ai reçu votre rapport du 25 de juillet et ne saurais à présent que vous renvoyer à la dépêche du département des affaires étrangères qui va vous arriver à la suite de celle-ci relativement à la réponse que j'ai eue de la Reine-Impératrice sur l'explication que je lui ai demandée.179-2

Comme je viens d'ordonner à mon ministre de Vienne de lui en demander de plus claires,179-3 vu que ni ses États, ni ceux de ses alliés n'étaient menacés d'aucune attaque, mais que, pour ne lui rien dissimuler, j'étais informé, d'une manière a n'en pas douter, qu'on avait formé avec la cour de Pétersbourg un plan offensif contre moi, dont on n'avait différé l'exécution pour le printemps prochain que parcequ'on n'avait pu s'arranger entièrement dans le courant de l'année présente,179-4 mais qu'en attendant l'Impératrice-

 

Reine rassemblait ses principales forces en Moravie et en Bohême, qu'on faisait camper à peu de distance de mes frontières, pourvues de tout ce qu'il fallait pour entrer en guerre, je me croyais en droit d'exiger d'elle une déclaration formelle et catégorique, soit verbale ou par écrit, qu'elle n'avait aucune intention de m'attaquer ni cette annéeci, ni celle qui vient, qu'il fallait savoir si nous sommes en guerre ou non, et que j'en rendais l'Impératrice l'arbitre, et que, si ses intentions étaient pures, c'était le moment de le mettre au jour.

Voilà en précis ce que mon ministre à Vienne représentera, et dont je vous ferai instruire plus en détail, quand j'aurai la réponse. J'ai fait, en attendant, communiquer au marquis de Valory la première réponse que j'ai eue, et la dépêche que j'ai faite là-dessus à mon susdit ministre.180-1 Ce sera cette réponse de l'Impératrice que j'attends, qui règlera mon sort, et, à moins qu'elle ne soit catégorique, la guerre éclatera incessamment. Mandez-moi quel effet cela fera en France.

Federic.

Nach dem Concept.



179-1 Vergl. s. 99.

179-2 Ministerialerlass, d. d. Berlin 7. August.

179-3 Vergl. Nr. 7795.

179-4 Vergl. S. 114. 122. 151.

180-1 Vergl. S. 170. 177.