7862. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 17 août 1756.
J'ai reçu votre rapport du 10 de ce mois et vous recommande au mieux de faire jusqu'à l'impossible, afin de faire parvenir l'alliance défensive avec la République, l'Angleterre et moi à sa consistance.226-3
Quant à ma situation présente, je suis encore à attendre la réponse de la cour de Vienne sur la dépêche que j'ai faite à mon ministre de Klinggræffen, que je veux bien vous communiquer ici in extenso.226-4<227> C'est sur quoi j'attends à présent la réponse de l'Impératrice-Reine, qui décidera de la paix ou de la guerre; car, si elle est telle que je l'ai demandée, tout restera tranquille ici et la paix continuera; mais si, au contraire, la réponse est obscure, équivoque ou mauvaise, je crois que la cour de Vienne aura par là assez déclaré ses desseins pernicieux, et je ne pourrai plus me dispenser de prévenir ceux qui ont juré ma perte, aussi ne pourrais-je [être] réputé alors pour agresseur, vu que c'est une distinction bien fondée dans le droit des gens et de nature que n'est pas l'agresseur celui qui, pour ne pas avoir mains et pieds liés, afin d'être en après égorgé impunément, commet les premières hostilités malgré lui et son corps défendant, mais bien l'autre qui forme des projets pour opprimer celui-là et ne leurre que le premier moment pour les mettre en exécution, après avoir dressé toutes ses embûches. Ce que vous pourrez bien dire aux bien intentionnés de la discrétion desquels vous êtes assuré.
Federic.
Nach dem Concept.
226-3 Vergl. S. 193.
226-4 Der Cabinetssecretär bemerkt an dieser Stelle: „Allhier wird die ganze einliegende Dépêche (Erlass an Klinggräffen vom 2, August Nr. 7795) en chiffres zu inseriren sein,“