7902. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A BERLIN.
Mitchell schreibt, Berlin 22. August: „Je viens de recevoir, par la poste, une lettre du chevalier Williams dont j'ai cru de mon devoir d'envoyer à Votre Majesté la copie incluse, sans perdre un moment …:
„Saint-Pétersbourg, samedi, 7 août 1756.
Monsieur. L'on débite depuis quelques jours qu'il doit arriver ici un ministre de la part de Sa Majesté le roi de Prusse et qu'il est actuellement en chemin.
Quoique je ne crois pas cette nouvelle, m'imaginant que, si elle était fondée, vous m'en auriez fait part, cependant je puis vous assurer qu'elle ne laisse pas de produire un bon effet, et plusieurs personnes me paraissent plus raisonnables sur cet article, qu'elles ne l'avaient été.
<270>Si Sa Majesté Prussienne a telle intention, je prends la liberté d'offrir à Sa Majesté mes petits services à cette occasion, n'ayant rien plus à cœur que de mériter l'approbation et de procurer les intérêts d'un Prince dont la conduite envers le Roi notre maître doit inspirer à tout Anglais la plus vive reconnaissance.
Je vous prie de faire réponse à celle-ci au plus tôt. En attendant, soyez assuré que les choses se remettent à vue d'ceil, et que les actions de M. Douglas270-1 baissent de jour en jour.
Je compte de dépêcher un courrier pour l'Angleterre en dix jours d'ici, par lequel je vous écrirai plus au long. Je suis etc.“
Potsdam, 24 août 1756.
On ne saurait, Monsieur, être plus sensible que je l'ai été à l'attention que vous m'avez marquée en me communiquant à la suite de votre lettre du 22 de ce mois les bonnes nouvelles qui vous sont entrées de Russie. Je suis très content; je dois néanmoins vous prier de m'accorder encore quelque petit délai jusqu'à la réception de la réponse et déclaration finale de la cour de Vienne, que j'attends à toute heure. En cas qu'elle soit de nature à pouvoir m'en contenter et n'être obligé à recourir à des extrémités, je compte alors de m'entretenir avec vous sur les arrangements qu'il faudra prendre pour envoyer de ma part un ministre à Pétersbourg.270-2 Et, sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Public Record Office zu London.
270-1 Vergl. Bd. XII, 513.
270-2 Vergl. Bd. XII, 415.