<121>novre peut avoir dans l'Empire, se dissoudra totalement et qu'un siècle entier ne suffirait pas pour rétablir son crédit et sa considération en Allemagne.
En cinquième lieu, le ministère de France a fait entrevoir à différentes personnes qu'il avait lieu de présumer que la réussite des négociations qu'il avait entamées avec l'Électeur palatin et celui de Cologne, pour entraîner les deux princes dans son parti, dépendrait uniquement du succès de la diversion susmentionnée.
Nach der Ausfertigung im British Museum zu London. Das Concept im Geheimen Staatsarchiv zu Berlin von der Hand Knyphausen's.
8416. MOYENS DONT LA GRANDE-BRETAGNE POURRAIT SE SERVIR POUR RUINER LES PROJETS DE SES ENNEMIS OU RENDRE LA GUERRE PLUS DIFFICILE.1
1° Puisque la France fait un si grand usage de ses troupes de terre, tant en Bohême que sur le Rhin,2 il semble qu'il ne serait pas impossible à la Grande-Bretagne de donner aux Français quelque appréhension pour leurs côtes de Normandie ou de Bretagne. Ce qui pourrait se faire par l'assemblée de quelques troupes et vaisseaux de transport sur leurs côtes, ainsi que par des démonstrations tant navales que terrestres qui aboutiraient à cette fin. 3
2° L'on croit qu'il serait également de l'avantage de la Grande-Bretagne de se procurer dans la Méditerranée un équivalent de la perte qu'ils ont faite dans l'île de Minorque.4 Ce qui pourrait se faire par la conquête de l'île de Corse,5 entreprise d'autant moins difficile que les Français y entretiennent peu de troupes et que les habitants, indisposés contre la domination génoise, favoriseront tous ceux qui y aborderont pour les en délivrer.
3° On ne parle pas dans ce mémoire des choses qu'on pourrait tenter en Afrique, en Amérique ou en Asie, à cause du peu de connaissance qu'on a du local de ces pays éloignés; mais en se bornant à l'Europe, l'on croit qu'il y a de grands objets dignes d'intéresser l'attention de la Grande-Bretagne : comme serait celui de porter les Hollandais de faire une augmentation dans leurs troupes;6 objet dans lequel on pourrait réussir selon le sentiment des personnes qui connaissent foncièrement la République, si l'Angleterre voulait sacrifier des avantages passagers de commerce7 à des intérêts plus grands et plus permanents, desquels dépendent la liberté et l'indépendance de l'Europe.
1 Am 9. December vom Könige an Mitchell gesandt; an demselben Tage von diesem in Abschrift an Holdernesse geschickt. Vergl. S. 118.
2 Vergl. Nr. 8415.
3 Vergl. Bd. XIII, 125. 576.
4 Vergl. Bd. XIII, 111. 112.
5 Vergl. Bd. XIII, 224. 231.
6 Vergl. S. 106; Bd. XIII, 584.
7 Vergl. S. 94; Bd. XIII. 577. 579.