Si le commencement des opérations est réservé à la fin de mars, elles pourraient très bien être retardées jusqu'à la fin de mai,1 parceque le transport de l'artillerie est à peu près impraticable par la Lithuanie et la Courlande dans cette saison-là. On ne doit s'attendre à aucun succès de ces opérations, puisque les défauts et les désordres de l'armée se manifestent de plus en plus. Les armes qui sont de fabrique russienne, résistent à peine à quatre ou cinq décharges.
Le général Lieven, à qui tous ces défauts et les désordres sont connus, paraît vouloir se dispenser de servir, sous prétexte du mauvais état de sa santé. Il est encore à ses terres.
L'Impératrice, qui a eu une rechute de son mal,2 a souvent des évanouissements considérables. Quand elle sera un peu remise, elle se fera transporter à Zarskoje-Sselo, pour y prendre des remèdes.
II.
Lettre circulaire aux ministres russiens aux cours étrangères, datée de Pétersbourg le 21 janvier 1757.
Les violences inhumaines que le roi de Prusse fait à toute la Saxe, sont suffissamment connues.
Nous jugeons nécessaire que, quand il sera question à l'avenir des procédés en Saxe, vous donniez à connaître tout net que ledit roi aura lieu de regretter avec le temps, quoique trop tard, son procédé en Saxe et les violences par lui commises, vu que, par ses propres rapines, il justifie tout ce qui pourra se commettre en Prusse par nos troupes irrégulières, ayant été lui-même en cela si loin que ces troupes, qui d'ailleurs sont sans mœurs et sans lois, et dont la façon de vivre est telle, l'imiteront néanmoins entièrement en ce point.
Nous nous flattons qu'à l'occasion de vos insinuations, toute la terre se préparera, insensiblement et comme de longue main, à apprendre avec d'autant moins d'étonnement lorsqu'effectivement il se commettra telles choses, par nos troupes irrégulières, qui ne sauront être conciliées avec aucune discipline militaire. Il est, pour cet effet, très nécessaire que vous vous serviez de toutes les occasions pour dépeindre bien vivement le procédé barbare et l'inhumanité du roi de Prusse.
Die Schreiben an Mitchell nach den Ausfertigungen im British Museum zu London. Die Beilagen nach den ebendaselbst befindlichen, Mitchell übersandten Abschriften.
8642. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL VON LEHWALDT IN KÖNIGSBERG.
Dresden, 22. Februar 1757.
Ich habe Euer Schreiben vom 15. dieses erhalten, von dessen Einhalt Ich dann recht wohl zufrieden gewesen bin, Euch aber sonsten vor
1 Vergl. S. 273.
2 Vergl. S. 230.