<468> d'abord tout le venin qui y est caché, et combien on y vise à surprendre Sa religion, pour Lui présenter d'abord une convention toute faite pour signer; je suis même surpris que la France, connaissant la fermeté et la bonne foi avec laquelle Votre Altesse est depuis tout temps accoutumée à remplir Ses engagements, ait osé Lui présenter un piège aussi grossier que celui-là, pour La détourner de Ses vrais intérêts, et, quant aux menaces qu'on y paraît ajouter, Votre Altesse peut être assurée que je m'arrangerai de la sorte que je serai à même de L'assister,1 si jamais c'était le tout de bon de la France de vouloir les réaliser; au moins Votre Altesse pourra compter que je ferai tous les efforts dont je serais capable, pour qu'Elle ne Se trouve pas abandonnée, ce dont j'espère que la suite du temps La convaincra. Mais ce qui est absolument nécessaire à ce sujet, c'est que l'Angleterre et nous nous tenions fermement liés ensemble, et que nous ne nous séparions pas; sans quoi nous serions perdus l'un après l'autre, chacun de nous n'ayant d'autre bénéfice à attendre que d'être accablé l'un après l'autre.
Ce sont les sentiments que j'ose confier à Votre Altesse, étant parfaitement persuadé de Sa pénétration qu'Elle en reconnaîtra toute la justesse. Je La prie, au reste, d'être assurée qu'il n'y a personne qui soit avec plus d'estime, d'amitié invariable que je suis et le serai à jamais, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le très bon cousin
Federic.
P. S.
Comme je viens d'avoir le malheur que deux des nouveaux régiments que j'ai composés des prisonniers saxons, viennent de se débander pour la plus grande [part] par des trames sourdes et des complots,2 et que je me vois obligé de les remettre, je me prends la liberté de sonder Votre Altesse s'il sera peut-être de Sa convenance de m'y assister par une recrue de 800 hommes à un prix en argent qu'Elle y voudrait mettre. Elle augmenterait par là infiniment les obligations dont je Lui suis déjà redevable, et me ferait un plaisir sensible; cependant, en Lui faisant cette proposition, je la remets tout-à-fait à Sa convenance et ne la Lui donne que pour y agir conformément à Son gré, et comme une chose qui dépendra entièrement de Son bon plaisir.
Nach dem Concept.
8820. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.
Lockwitz, 5 avril 1757.
Monsieur mon Frère et Cousin. La bonté que Votre Altesse a bien voulu avoir de me communiquer, par Ses deux lettres du 29 du mois précédent, les nouvelles ultérieures qui Lui sont venues,3 m'a fait un
1 Vergl. S. 466.
2 Vergl. S. 450. 451.
3 Diese im Anschluss an das Schreiben vom 29. März übersandten Nachrichten aus Brüssel liegen nicht mehr vor.