<487> aventurer ces troupes, mais les soutenir, comme il faut, dans le cas que l'ennemi fît la mine de vouloir les presser. Pour le poste de Rittberg, on a eu déjà soin de l'occuper,1 et j'espère que le lieutenant-général de La Motte s'y maintiendra.
Au surplus, j'ai écrit à ce général de tâcher à complaire au possible au ministère d'Hanovre et d'agir en tout de concert avec celui-ci, comme aussi d'entretenir la correspondance avec vous,2 tandis que vous resterez encore à Hanovre.
Au surplus, quoique l'armée française commence de s'assembler auprès de Neuss3 et se donne pour être forte4 de 100,000 hommes — quoique je sache qu'elle n'aura que 40,000 tout au plus — je suis cependant informé qu'elle ne pourra pas agir, avant que l'herbe ne soit venue, ce qui laissera assez le temps au ministère d'Hanovre de constater tous ses arrangements. Et comme, en attendant, j'espère de trouver les occasions pour me débarrasser plus ici, je ne doute pas d'être alors à même de secourir plus efficacement ces États-là.5
Federic.
Nach dem Concept.
8843. AU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE A LONDRES.
Lockwitz, 10 avril 1757.
Monsieur mon Frère. J'ai promis à Votre Majesté6 de La mettre au fait des projets des mes ennemis et des mesures que j'ai prises pour les déranger. A présent que je suis au fait et sûr de ce que j'avais besoin d'approfondir, je puis le faire avec certitude.
La reine de Hongrie compte beaucoup sur le secours des Français et des Russes; elle veut selon sa coutume que ses alliés s'exposent, pour recueillir le fruit de leurs travaux sans rien hasarder. En suivant ce principe, elle a ordonné à M. de Browne de se tenir sur la défensive en Bohême et d'attendre l'arrivée de 50,000 Français, qui doivent se rendre à Erfurt, et de 30,000 Russes, qui doivent faire une diversion en Silésie, assurée que je serais obligé de détacher du côté de ces armées;7 ce qui, m'affaiblissant d'un côté ou d'autre, donnerait le moyen à Browne de tomber avec sa force sur la partie la moins garnie de mes troupes. Pour exécuter ce projet, Browne a partagé son armée en quatre parties : 30,000 hommes vers la ville d'Eger, destinés pour se joindre aux Français, qui doivent marcher du Rhin par le Bamberg, pour marcher sur Erfurt et tenter de là une diversion dans le pays de Magdebourg; 50,000 à Budin dans son vieux camp au confluent de l'Eger dans l'Elbe; 30,000 hommes sur les frontières de la Lusace, pour nous empêcher l'entrée de la Bohême de ce côté-là, et 30,000 hommes pour occuper le camp de Kœniggraetz.
1 Vergl. S. 359. 479. 485.
2 Vergl. Nr. 8832.
3 Vergl. S. 472.
4 In der Vorlage „faible“ .
5 Vergl. S. 435.
6 Vergl. S. 188. 252. 403.
7 Vergl. S. 433.