<60> côté-là,1 ce n'est cependant pas suffisant pour déterminer jusqu'à présent de l'usage que l'on pourra faire, pendant la campagne prochaine, de l'armée de Prusse.2

L'on conclut cet exposé par prier le gouvernement anglais de faire de sérieuses réflexions sur la position présente de la Grande-Bretagne et de ses alliés, de sacrifier de petits objets aux intérêts de nations entières, de tâcher de faire une alliance avec les Hollandais, de maintenir la Russie dans l'inaction, de captiver le Danemark et de conclure incessamment des traités de subsides avec les princes mercenaires d'Allemagne qui veulent fournir des troupes, d'être plus tôt prêt que les Français, de former, autant qu'on le peut faire, des projets offensifs à transporter la guerre chez ses ennemis, pour l'éloigner de ses frontières. En un mot : quoi qu'il arrive, tout sera bon, pourvu que l'on prenne un parti quelconque, et qu'on évite l'inaction et la lenteur qui sans cela rendraient l'ennemi plus fort qu'il ne l'est par sa puissance, par ses ressources et par le nombre de ses troupes.

Nach dem eigenhändigen Concept; übereinstimmend3 mit der Mitchell übergebenen Ausfertigung im British Museum zu London.


8353. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A DRESDE.

Dresde, 20 novembre 1756.

Monsieur. Afin de ne pas laisser rien ignorer à votre cour de ce que mes dernières lettres de France m'ont appris de circonstances intéressantes, je vous fais communiquer confidemment encore les notes ci-jointes que j'en ai fait faire, ne doutant pas que vous ne les envoyiez à votre cour, pour qu'elle ne laisse pas d'en être instruite. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Voici4 encore le projet de campagne qu'en conséquence de ce que le colonel Lentulus5 m'a dit, votre cour désire d'avoir de, ma façon, et que vous prendrez la peine de lui faire parvenir bientôt avec tout le secret et toute la sûreté requise.

L'on6 persiste toujours dans la résolution de vouloir attaquer Wésel au printemps prochain, et je sais de mes amis qu'on a une secrète joie ici de voir que Sa Majesté Prussienne ne prenne aucunes mesures pour mettre cette place en état de défense, comme l'on prétend en être informé ici. D'où l'on conjecture qu'elle n'est point informée de ce projet, ou bien qu'elle se repose à cet égard sur l'assistance qu'elle attend de la part de la Hollande, des dispositions de laquelle pour le système de la neutralité on croit être assuré ici.



1 Vergl. S. 49.

2 Die Armée Lehwaldt's in Ostpreussen. Vergl. S. 64; Bd. XIII, 609.

3 Vergl. jedoch S. 57 Anm. 4 und 5; S. 59 Anm. 2.

4 Nr. 8354.

5 Vergl. S. 56.

6 Aus dem Immediatbericht Knyphausen's, d. d. Paris 1. November.