8358. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.
Dresde, 22 novembre 1756.
J'ai reçu vos dépêches du 5 et du 9 de ce mois, sur lesquelles je suis bien aise de vous dire pour votre direction que je ne m'attends dans les circonstances présentes à aucun secours de la part de la Suède, [mais] que je crois qu'elle ne voudra me faire du mal. Mes ministres d'affaires étrangères vous informeront cependant de la conduite peu amiable et du moins fort équivoque que jusqu'à présent le ministre de Suède à Vienne, le comte de Barck, a observée à mon égard, en affectant de grandes intimités et des conférences secrètes avec le ministère de Vienne, dont celui-ci a si mal usé qu'il en a fait insinuer aux ministres des princes allemands à la Diète à Ratisbonne qu il avait pris des concerts secrets avec la Suède et qu'il n'agissait qu'en conséquence de ce dont il s'était entendu avec la Suède, dans toutes les démarches qu'il faisait contre moi. Vous attendrez les instructions de mes ministres là-dessus et en parlerez ensuite au baron de Hcepken, pour qu'on voulût bien redresser le comte Barck et détruire par là les faux bruits que l'artificieuse cour de Vienne en avait disséminés.
Au reste, je veux bien agréer à mon service cet officier69-2 dont la Reine vous a fait parler, de sorte qu'il n'a qu'à venir tout droit ici, où il sera placé selon sa qualité présente de lieutenant.
Federic.
Nach dem Concept.
<70>69-2 Ein schwedischer Lieutenant Psilanderhielm.