8388. A LA PRINCESSE DOUAIRIÈRE D'ANHALT-ZERBST A ZERBST.

Die Fürstin Johanna Elisabeth von Anhalt-Zerbst schreibt, Zerbst 27. November: „C'est avec une vive reconnaissance des sentiments flatteurs et de la gracieuse confiance qu'il a plu à Votre Majesté de me témoigner, que j'ai reçu la lettre, Sire, que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire de Dresde du 16 de ce mois,99-3 et qui ne m'est parvenue qu'avant-hier par la poste de Berlin. Incapable d'abuser de l'un et de l'autre, j'en conserverai le même souvenir fidèle que je ne doute point que la Grande-Duchesse ne porte constamment aux bontés que Votre Majesté lui a accordées dans les heureux temps passés.99-4 Je suis bien loin de cette fille chérie, Sire, mais je l'ose espérer. Pour moi, je crois avoir marqué à Votre Majesté dans les occasions où j'ai pu ne point Lui être inutile, la vénération que je Lui porte; alors, Sire, comme à un grand roi, mais dans le fond par cet attachement invincible, né par l'estime pour le plus réellement grand des princes et le plus personnellement respectable des mortels. Trop heureuse, si le sort m'avait destinée à être un jour du nombre des ressorts du bien public et à portée de contribuer à donner à la Russie un allié aussi respectable, je mettrai surtout mon ambition à vérifier le profond et inaltérable respect dont je suis etc.

P. S. Les bontés que Votre Majesté veut bien me témoigner, m'engagent à profiter de l'occasion pour Lui représenter très humblement l'inconvénient des dépenses excessives et l'épuisement total où nous jettent les marches et contre-marche? réitérées et toujours inopinées des nombreuses troupes de Votre Majesté qui passent continuellement, sans payer les moindres frais, par nos terroirs, actuellement par petits détachements, sans ordre peut-être de Votre Majesté. La cherté des denrées et les mauvaises récoltes de plusieurs années n'ajoutent pas peu à tout le reste. Mon fils prendra la liberté d'en porter des plaintes à Votre Majesté; j'ose m'enhardir à le prévenir et à les appuyer ici.“

<100>

[Dresde, décembre 1756.]100-1

Madame ma Cousine. Je ne saurais assez vous exprimer combien j'ai été sensible aux sentiments d'amitié constante et sincère que vous avez bien voulu me confirmer par la lettre du 27 de novembre que je viens de recevoir, aussi pouvez [-vous] bien être assurée que les miens seront réciproques à jamais, me confiant au reste aux assurances que vous me donnez pour ce qui regarde l'affaire en question.

Vous devez d'ailleurs être persuadée que ce qu'il vous a plu de m'indiquer par le post-scriptum de votre lettre, touchant les marches et contre-marches que quelques-unes de mes troupes doivent avoir faites sur le territoire et par le pays de M. votre fils le Prince régnant, sans payer leurs frais, m'a été jusqu'à présent absolument inconnu et entrepris contre mon ordre, de sorte que je n'attends que le détail que vous m'en faites espérer par M. le Prince, pour tout redresser, mon intention n'ayant jamais été que ses États se dussent ressentir des inconvénients d'une guerre qui ne l'intéresse en aucune façon.

Je vous prie, Madame, d'être assurée des sentiments de la plus haute estime et de l'amitié sans fin, avec lesquels je suis, Madame ma Cousine, de Votre Altesse le bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.



100-1 Durch ein Schreiben vom 1. December hatte der König die Fürstin um baldige Beantwortung des königlichen Schreibens vom 16. November (S. 15 Anm. 4) ersuchen wollen. Dies Schreiben vom 1. December ist, obschon bereits ausgefertigt und unterzeichnet, nicht abgegangen, offenbar aus dem Grunde, weil inzwischen das Antwortschreiben der Fürsün vom 27. November in Dresden einlief. Mithin muss das obige königliche Schreiben in den ersten Tagen des December aufgesetzt sein.

99-3 Vergl. Nr. 8294.

99-4 Vergl. Bd. III, 237.