8546. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Dresde, 21 janvier 1757.

J'étais déjà informé en gros de l'attentat exécrable qu'un misérable avait tenté contre la vie du roi de France, quand je reçus la relation plus détaillée que vous m'avez envoyée à la suite de votre rapport du 14 de ce mois.217-1 Comme je suis presque du même sentiment217-2 que ceux dont vous m'accusez le raisonnement sur cet évènement affreux, vous tâcherez de votre mieux pour savoir au juste ce qui se passera en suite, si l'anecdote par rapport à la confession du Roi et l'absolution refusée à lui pour renoncer à la favorite, est effectivement juste et quelles en seront les conséquences; enfin vous aurez une attention particulière pour m'apprendre, toujours le plus tôt qu'il vous le sera possible, tout ce qui se passera à ce sujet en France et combien cet accident influera sur les affaires publiques, de même que si, malgré cela, les arrangements militaires, vis-à-vis des opérations qu'on a projetées, iront leur grand train, ou s'ils seront suspendus, au moins pour quelque temps. Tâchez de me bien satisfaire là-dessus.

Vous connaissez, au reste, ma façon de penser sur l'affaire de l'augmentation des troupes en Hollande,217-3 pour que je n'aie plus besoin d'y ajouter quelque chose.

Federic.

Nach dem Concept.



217-1 Vergl. S. 214 Anm. 6.

217-2 Vergl. S. 212—214.

217-3 Vergl. S. 209.