8581. AU PRINCE DE PRUSSE A BERLIN.

[Dresde,] 5 [février 1757].

Mon cher Frère. Les nouvelles que vous me donnez de notre chère mère, m'ont extrêmement réjoui; mais comme il n'y a rien de parfait dans le monde, vous y avez ajouté un antidote, qui est votre maladie.244-1 Je suis très fâché de faire votre réception dans notre ordre, et je crois que vous auriez pu tarder encore une vingtaine d'années de prouver vos quartiers paternels. Enfin, mon cher Frère, puisque vous avez cet accident, gardez-vous bien de rien mettre d'humide sur votre jambe, faites-la beaucoup transpirer, ne prenez que des poudres rafraîchissantes, mangez et buvez peu, et dans peu vous serez rétabli.

De ces côtés-ci, tout est tranquille. Je crois que le branle commencera en Prusse;244-2 j'ai eu soin de tout arranger le mieux qu'il m'a été possible, et je ne crains rien. Je vous embrasse de tout mon cœur, vous assurant de la tendresse parfaite avec laquelle je suis, mon cher Frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



244-1 Der Prinz war an der Gicht erkrankt.

244-2 Vergl. Nr. 8583.