8628. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Dresde, 18 février 1757.
J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits le 9 et le 11 de ce mois. L'on a accusé juste, quand on vous a dit que l'accession de la Russie au traité de Versailles287-5 a été avec l'exception que celle-là ne doit fournir à la France aucun secours contre le roi d'Angleterre, ni la France pareillement à la Russie contre la Porte Ottomane; stipulations que chaque partie sans doute voudra faire valoir, l'une auprès de l'Angleterre et l'autre envers les Turcs. La Russie ne s'oblige pas non plus à garantir la paix de Westphalie. Ce que je ne vous dis cependant que pour votre seule direction.
Quant à la marche des troupes françaises,287-6 j'ai de la peine à croire qu'elle se fera de si bonne heure qu'on vous l'a marqué.287-7 Il n'y a pas des magasins faits encore et, quoiqu'on en puisse amasser en quatre semaines peut-être, c'est toujours un temps de quatre semaines plus<288> tard, d'ailleurs les Français n'aiment pas trop les marches en un temps d'hiver.
Soyez, en attendant, bien attentif sur ce qui se passera à ce sujet, et tâchez, au surplus, de me marquer le plus de nouvelles de France que vous saurez apprendre.
Federic.
Nach dem Concept.
287-5 Vergl. S. 164. 241.
287-6 Vergl. S. 282. 285. 286.
287-7 Nach Hellen's Bericht vom ii. Februar sollte ein französisches Corps noch vor Ende Februar aufbrechen.