8630. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
Schreiben der Königin Ulrike, Stockholm 1. Februar 1757: „Mon très cher Frère. Je ne saurais assez vous témoigner combien je suis sensible à votre souvenir; la marque d'amitié que vous voulez bien m'envoyer, sera le plus précieux meuble de mon appartement,288-3 me venant d'une main aussi chère qu'est la vôtre. Dieu sait combien je suis inquiète de votre situation; il me semble que tout s'arme contre vous. Cet orage puisse-t-il augmenter votre gloire et se tourner à votre avantage! Ma situation est telle que je vois tous les jours la satisfaction qu'on a par l'espérance de vous voir écraser; on s'efforce même à me le témoigner.
Je viens d'apprendre, par une voie qui me paraît assez sûre, qu'on médite ici d'entrer en lice avec vous. Pour cet effet, on fera marcher au printemps un corps de 18,000 hommes288-4 sous les ordres de Fersen. Je me suis empressé à vous mander cette nouvelle, non comme positive, mais comme assez intéressante pour devoir exciter votre attention sur ce qui se passe ici. Si cela est vrai, ce sera mettre le comble à mes malheurs; mais souvenez-vous, je vous prie, mon cher Frère, que je suis hors de toute situation à vous être utile, et que votre amitié, que peut-être je perdrais, est cependant le seul bien qui me reste.“
<289>[Dresde, 18 février 1757.]289-1
Chiffre: Je sais qu'en Suède on n'a pas pour moi la meilleure volonté du monde; mais avant qu'ils assemblent des troupes, j'aurai battu mes ennemis, et les autres n'auront pas le cœur de remuer.
Federic.
Eigenhändige Weisung für die Antwort.
288-3 Ueber dieses Geschenk ist nichts Weiteres festzustellen. Ein bezügliches Schreiben des Königs liegt nicht vor.
288-4 Vergl. S. 282 Anm. 4; 297.
289-1 Das Datum der Ausfertigung ergiebt der Immediaterlass an Solms vom 18. Februar Nr. 8629.