8724. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION COMTE DE SOLMS A STOCKHOLM.
Dresde, 14 mars 1757.
J'ai reçu vos rapports du 25 de février dernier et du 1er de ce mois, dont j'ai eu d'autant plus lieu d'être satisfait que vous<372> m'y avez instruit sur des anecdotes372-1 qui ne laissent pas de m'être utiles.
Au surplus, je me persuade de plus en plus que la Suède ne se mêlera pas des troubles présents,372-2 malgré les efforts que la clique autrichienne fait pour l'y porter. C'est bien aussi le parti le plus sage et le plus prudent que le Sénat saurait prendre, que de rester tranquille, vu que, sans cela, il pourrait se trouver au bout du compte fort embarrassé, pour s'être mis les doigts entre le marteau et l'enclume. Cela ne doit cependant pas vous empêcher de veiller toujours sur les menées des ministres autrichiens et français et de vous orienter au possible sur les insinuations que la cour de Vienne fait faire par le comte Barck, ministre dont vous connaissez assez le penchant pour ladite cour.372-3
Au reste, je serai toujours bien aise que vous me donniez des nouvelles de tout ce qui regarde la cour de Russie.372-4
Federic.
Nach dem Concept.
372-1 Solms sendet, Stockholm 25. Februar, einige Nachrichten über die gereizte Stimmung in versailler Hofkreisen gegen den König von Preussen. Ludwig XV. die Marquise von Pompadour, auch der Herzog von Nivernois (vergl. S. 67. 68; Bd. XII, 495; XIII, 599), der durch seine Misserfolge in Berlin sich beleidigt fühle, seien die Gegner König Friedrich's. Seit dem Einbrach in Sachsen habe sich die Dauphine an die Spitze seiner Feinde gestellt. Vergl. Bd. XIII, 598. 611. „On m'a assuré que c'était là la plus grande et la plus dangereuse ennemie que Votre Majesté ait peut-être jamais eue dans le monde.“
372-2 Vergl. S. 311.
372-3 Vergl. S. 69.
372-4 Vergl. S. 107.