8742. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A HANOVRE.
Dresde,18 mars 1757.
J'ai appris avec bien de la satisfaction le prompt et soudain changement qu'il y a eu dans les propos que Münchhausen vous a tenus en dernier lieu,385-1 à raison de ceux que vous m'aviez appris auparavant,385-2 et que les choses ont pris là une toute autre tournure, que vos rapports me laissaient à peine souhaiter, ce que je puis cependant très bien concilier et pénétrer les raisons qui ont opéré un si prompt changement.385-3 Vous tâcherez de votre mieux d'entretenir et de fortifier ces gens-là dans ces sentiments, et leur direz mille politesses de ma part; mais ce que je souhaiterais surtout, c'est que vous sauriez, s'il est possible, leur<386> insinuer qu'ils devaient tâcher d'avoir quelques régiments de la cavalerie anglaise, pour en augmenter le nombre de ceux d'Hanovre.
Federik.
Nach dem Concept.
385-1 Münchhausen hatte am 13. März dem Grafen Schmettau die Versicherung ertheilt, die hannoversche Observationsarmee solle sich sofort versammeln, sobald die Franzosen Miene machten, den Rhein zu überschreiten. Man würde die preussischen Lande in Westphalen, ebensowohl gegen Oesterreicher wie gegen Franzosen, mit aller Macht vertheidigen. Die sechs preussischen Bataillone aus Wesel (vergl. S. 380) nehme man mit Dank an. Schmettau äussert in seinem Bericht, Hannover 14. März, zu diesem Entgegenkommen des Hannoveraners: „Selon mes petites lumières, il me paraît que M. de Münchhausen m'a fait cette confidence de son chef, sans le consentement des autres ministres . . . [mais] il est sûr qu'il ne m'a jamais parlé si clair, ni avec une telle cordialité que cette fois.“
385-2 Vergl. S. 358—360. 380.
385-3 Vergl. S. 305. 330.