8789. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
[Lockwitz,] 29 [mars 1757].
Ma très chère Sœur. Je vous ai toute la reconnaissance imaginable de la part que vous prenez à ma situation.431-4 J'ai toute apparence de me tirer bien d'affaire, mais, ma chère Sœur, je pourrais fort bien évacuer le pays de Clèves,431-5 sans que pour cela il y eût rien de perdu. Dans la crise présente, il ne me faut pas trop séparer mes forces, et, en perdant à propos, on peut gagner le double. Les Anglais sont si occupés chez eux, ma chère Sœur, que c'est peine perdue de leur faire souvenir de l'étranger; il faut voir quand on pourra prendre son temps pour entamer cette affaire. Je suis si occupé ici que je vous jure, que<432> je ne me peux guère mêler pour le présent d'autre chose. Dans peu vous entendrez parler de nous; il faut à présent un coup d'éclat qui amène les affaires au point désirable. Adieu, ma chère Sœur, je suis fort fatigué. Vous assurant des tendres sentiments avec lesquels je suis, ma très chère Sœur, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach dem Concept. Eigenhändig.
431-4 Das bezügliche Schreiben der Königin von Schweden liegt nicht mehr vor.
431-5 Vergl. S. 407.