8817. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHWERIN A NEISSE.
Lockwitz, 4 avril 1757.
J'ai reçu, mon cher Maréchal, la lettre que vous m'avez faite du 1er de ce mois. Quoique j'ignorais encore l'incendie d'Oppeln, dont je suis fâché, parceque quelques pauvres gens en ont souffert, j'ai été bien aise avec cela que ni le régiment de Kreytzen, ni le magasin ne se sont ressentis de ce malheur que pour très peu de chose; aussi ai-je ordonné au ministre de Schlabrendorff de bonifier en argent comptant au régiment de Kreytzen le prix de 143 écus 12 gros de ce qu'il a perdu en hardes.
Pour ce qui regarde le prince Schœnaich, je souhaiterais qu'il s'animât plutôt contre les Autrichiens que de prendre jalousie contre quelques-uns de mes vieux généraux, et, quant à l'ordre de l'Aigle Noir, il en aura la satisfaction qu'il attend, pourvu qu'il me laisse faire, afin que cela vienne de mon propre mouvement.464-1
Quant aux différents fournissements qui arrivent de Berlin, vous savez que, dans un temps de guerre, il n'est possible de voir de si près sur les choses et sur leur perfection exacte que dans un temps de paix, en sorte qu'il faut bien qu'on s'accommode au mieux possible, pourvu que les choses indispensablement nécessaires ne manquent pas et qu'en tout cas on y puisse fournir d'une ou d'autre façon. Je suis, mon cher Maréchal, votre très affectionné roi
Federic.
P. S.
Les [Autrichiens] font un gros magasin de paille, de farine, d'avoine à Leitmeritz. Quand vous y arrivez, vous pourriez le prendre. Ce ne sont point des contes, cela est sûr.
P. S.
Auch ist Mir lieb gewesen, aus Eurem Schreiben zu vernehmen, dass die Sachen so gehen, wie Ihr sie wünschet; um dem Feind aber noch mehr die Change zu geben, würde es gut sein, wenn der General<465>lieutenant von Winterfeldt etwas von Redouten bei Landshut aufwerfen Hesse, als ob er sich da setzen und pur defensive gehen wollte.
Das Unglück, so mit den beiden neuen Bataillons von Loën, ingleichen mit dem 1. Bataillon von Jung-Bevern passiret ist, wisset Ihr bereits,465-1 demohnerachtet aber werdet Ihr doch noch vier Bataillons von den aus denen Sachsen neu gerichteten bekommen, als nämlich das Grenadierbataillon von Diezelsky, das 2. Bataillon von Jung-Bevern und den Rest von dem 1. Bataillon und dann die beiden Bataillons von Manstein. Diese werde Ich aber zuerst noch nach Liegnitz zur Umwechselung mit der Mannschaft von andern Regimentern, wovon Ich Euch schon geschrieben habe,465-2 mit Escorte schicken und ihnen inzwischen kein geladenes Gewehr geben lassen müssen. Ich hoffe, dass sie um die Zeit vom 10. dieses, höchstens den 12. da sein sollen. Vorerst werdet Ihr diese Bataillons auseinandersetzen müssen, so dass je ein Bataillon mit einem alten Bataillon zusammen stehe, eins davon etwa in Schweidnitz, zwei in Breslau und so weiter, bis sie dergestalt ein paar Monat zusammen gewesen sein werden; alsdenn Ihr sie ganz fuglich werdet vorziehen können. Weil auch anbefohlene Auswechselung des Jung-Bevern'schen Regiments nunmehro nur wegen eines Bataillons geschehen kann, so wird auch nur so viel alte Mannschaft, als deshalb erfordert wird, geschicket, und bleibet die, so sonsten zum 1. Bataillon von Jung-Bevern kommen sollen, zurück.
Je vous envoie le rapport de quelques déserteurs de Zittau, et comme vos troupes s'approcheront des frontières de la Silésie qui confinent à la Lusace, j'ai donné ordre au prince de Bevern465-3 de vous communiquer toutes les nouvelles qu'il reçoit. Je vous embrasse, mon cher Maréchal, de tout mon cœur.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz zu dem P, S. eigenhändig.
464-1 Schönaich erhielt den Schwarzen Adler Orden erst 1764.
465-1 Vergl. S. 450.
465-2 Vergl. S. 457.
465-3 Vergl. Nr. 8816.