8851. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Lockwitz, 12 avril 1757.
J'ai bien reçu votre dépêche du 2 de ce mois, et il me fait bien de la peine de voir que les régents de la République s'abandonnent entièrement à un esprit de pusillanimité au grand détriment et préjudice de leur État.494-1 Toutefois ne saurait-on y porter de remède, et il faut bien les laisser aller le chemin qu'ils se sont choisi, ne voulant travailler pour leur propre liberté, se laissant entourer entièrement des forces autrichiennes et françaises et couper par là de leurs alliés. Ils ne manqueront pour sûr pas de regretter leur indolence, mais ce sera trop tard. Quant à l'augmentation,494-2 il n'y faut plus penser présentement, si ce n'est au cas qu'ils trouvassent moyen de dégager le pays de Clèves.
Au reste, je vous ai déjà marqué que j'ai donné mes ordres à mon ministère de faire remettre incontinent au sieur Erberfeld, pour les frais du transport de l'artillerie en question, 28,000 florins de Hollande,494-3 et je pense que c'est une affaire faite.
Je me réserve de vous marquer par le premier ordinaire mon intention sur le transport ultérieur à Hambourg et l'assécuration de ladite artillerie.494-4
Au demeurant, vous continuerez toujours à me communiquer exactement les nouvelles qui vous parviendront des affaires de la Russie.494-5
La route par laquelle vous m'enverrez pour le présent vos dépêches, vous a été déjà tracée par une de mes antérieures.494-6
Federic.
Nach dem Concept.
494-1 Vergl. S. 4.69.
494-2 Die in Aussicht genommene Vermehrung des holländischen Heeres. Vergl. S. 453.
494-3 Vergl. S. 406.
494-4 In einem folgenden Immediaterlass vom 15. April bewilligt der König für die Seeversicherung der nach Hamburg überzuführenden Artillerie eine Prämie von ein Procent.
494-5 Vergl. S. 447.
494-6 Vergl. S. 448.