<307> me faites sur tout cela un galimatias qui m'est incompréhensible. Je vous ai écrit1 que, si vous alliez à Berlin, tous les couards et les commodes de l'armée prendraient le prétexte de votre exemple pour boire ies eaux ou pour Dieu sait quoi, afin de s'absenter. Au contraire, je n'ai regardé ce beau voyage que comme un caprice d'un vieil enfant gâté à qui on ôte un couteau avec lequel il se serait blessé et aurait fait tort aux autres. Si je vous accuse, c'est d'irrésolution et de défaut de conduite, tant en votre particulier qu'à la tête d'une armée. Boudezmoi, parlez de votre honneur lésé, prétexte à la mode de tous les mécontents; vous ferez tout ce qu'il vous plaira, mais de ma vie je ne vous donnerai d'armée à ruiner. Voilà ma ferme résolution; c'est moi qui ai à me plaindre que vous m'avez perdu quatre bataillons, votre équipage, ruiné une armée qu'à peine j'avais recrutée et rétablie, et perdu votre magasin principal : et l'excellent général d'armée qui a fait une si admirable campagne, est très fâché qu'on lui reproche tant de sottises que l'on ne pardonnerait pas à un enseigne! Voilà tout ce que je peux répondre à votre lettre. Si vous n'êtes pas capable d'entendre raison, et que vous vouliez faire des sottises, il dépendra de vous, je m'en lave les mains, et ce que vous ferez, sera sur votre compte, non pas sur le mien. Je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9292. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN.

[Bautzen,] 26. [August 1757.]

Ich habe Ihren Brief wohl erhalten. Was Winterfeldt schreibet2 von der grossen Armee, ist ganz gewisse nicht wahr. Was Nadasdy anlanget, so besorge, dass er dem Grumbkow3 was nachgeschicket haben wird, worauf wohl Acht zu geben.

Hier bin [bei] Bautzen angekommen; die ledige Wagens seind schon nach Dresden zu, da werde besorgen, dass solche gut beladen werden, mit 500 Winspel wenigstens, dann dass die Equipage und alles was zu Ihnen gehöret, mit Rebentisch4 abgehet. Das Brod ist überhaupt hier bis zum 1. inclusive. Nun werden Sie wohl überlegen, ob nicht noch auf drei Tage hier müsste gebacken werden, auf dass der Transport des Mehls von hier nach Görlitz nichts aufhalte. Adieu.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Vergl. Nr. 9275.

2 Weder der Bericht von Bevern noch der von Winterfeldt liegt vor.

3 Vergl. Nr.9283. 9293.

4 Vergl. S. 287. Anm. 5; S. 303. Anm. 4.