8947. AU FELD-MARÊCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.
Camp devant Prague, 16 mai 1757.
Mon cher Maréchal. Si le rapport que vous avez eu de quelque incursion des hussards ennemis du côté de Melnik, est juste, je ne comprends pas comment ces gens-là ont pu passer; car il me paraît impossible que cela ait pu se faire de ce côté-ci, et il ne m'en est pas encore parvenu jusqu'ici le moindre avis; mais [quand] il en aurait été quelque chose, il faudrait que cela eût été quelque parti de hussards<43> d'une trentaine d'hommes qui s'y pourrait être glissé, quoique je présume encore que tout se réduise à un faux bruit.
Vous avez en attendant bien fait de prendre quelques mesures, et quant au régiment de Seydlitz, vous n'avez qu'à le retirer, vu qu'il ne servira plus de rien là où il se trouve à présent.43-1 Et, sur ce, je prie Dieu etc.
Un des principaux soins, mon cher Maréchal, est de couvrir vos derrières et d'assurer le transport de mon artillerie;43-2 pourquoi je crois qu'il est expédient de rappeler Seydlitz et d'employer une partie des troupes légères et peut-être un bataillon d'infanterie, pour assurer le transport de l'artillerie et des vivres. Mayr avec ses pandours a fait des merveilles,43-3 il a détruit le grand magasin de Pilsen et un autre encore sur les frontières de la Bavière, ce qui brise toute connexion avec les Autrichiens et les troupes de l'Empire. J'ai envoyé des hussards entre Brandeis et Bunzlau, de sorte que ceux des ennemis qui auront passé la Moldau, seront coupés. Je vous embrasse de tout mon cœur.
Federic.
Nach der Ausfettigung. Der Zusatz eigenhandig.
43-1 Seydlitz war nach Südwesten an die Beraun entsandt worden. Vergl. S. 31.
43-2 Vergl. S. 38. 41.
43-3 Vergl. S. 30. 45. 52.