8965. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 19 [mai 1757].

Mon cher Maréchal. Le prince Maurice m'a rendu compte du lieu que vous avez choisi pour l'emplacement de l'artillerie.60-3 J'en suis très content, mon cher Maréchal, d'autant plus qu'il est plus sûr que l'autre.

Nous avons chassé avec 50 hommes de Le Noble tous les pandours qui étaient dans les vignes vis-à-vis de l'endroit où cette nuit nous ferons nos batteries. Ces gens ont perdu la tête, et vous pouvez compter que je n'aurais jamais cru leur découragement aussi considérable. Peut-être que nos bombes nous mèneront plus loin que vous ne pensez. J'ai autant d'ammunition qu'il nous en faut pour tirer sept jours et nuits de suite, voilà tout ce que l'on peut faire.60-4

La lettre du maréchal Browne60-5 est fort polie et douce et d'un autre ton que celle qu'il vous écrivit lorsque'nous étions en Saxe.60-6

Leopold Daun est décampé la nuit d'hier et s'est retiré à Czaslau.60-7 Il ira vers les frontières de la Moravie, ainsi celui-là ne portera aucun empêchement à nos progrès. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

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60-3 Vergl. S. 49.

60-4 Vergl. S. 38. 55.

60-5 Die Antwort auf das dem Feldmarschall Keith am 17. Mai aufgetragene Schreiben. Vergl. Nr. 8954.

60-6 Vergl. Bd. XIV, 425.

60-7 Vergl. Nr. 8964.