9011. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWTN.
[Au camp de Prague,] 29 [mai 1757].
Mon cher Maréchal. Nous commencerons cette nuit à minuit le bombardement, le signal se donnera par le Ziskaberg par une raquette, après quoi toutes les batteries se mettront en mouvement. J'apprends par des déserteurs et des espions que Browne a transporté la plupart de ses magasins au petit-côté;101-3 il faudra donc faire son possible pour mettre le feu aux maisons qui les contiennent, qui se trouvent entre le Hradschin et le Lorenzberg. J'apprends de plus qu'ils ont tous leurs grenadiers au Lorenzberg; je crois que, s'ils se voient fort incommodés par nos batteries, ils tenteront encore une sortie de votre côté. Pourvu que l'on ait fait des fougasses aux redoutes qui couvrent la batterie, on n'aura pas grand chose à craindre.
Leopold Daun ne saurait presque pas agir faute de fourrage et de pain, les Français ne remuent pas encore, ainsi il faut espérer que l'on forcera ces gens-ci à quelque chose. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
101-3 Der westliche Stadttheil um den Hradschin. Vergl. S. 96.