9221. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.
Hlinay, 23 juillet 1757.
Ma très chère Sœur. La douleur qu'a causée la mort de notre respectable mère,262-2 a bien été générale dans la famille; c'est une calamité publique, tout Berlin est fondu en larmes, et certainement des plus grands aux plus petits tout le monde a participé à notre perte et a partagé mes regrets.
Je comprends très bien, ma chère sœur, que votre situation est désagréable,262-3 la mienne n'est pas moins fâcheuse; je suis plus étonné de trouver des gens qui ne sont pas mes ennemis, que d'en trouver qu'un esprit de fanatisme acharne contre moi. Vous saurez sans doute qu'on m'a écrit262-4 bien des choses, mais qui me paraissent ou impossibles ou<263> hors de saison. Je suis avec une parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
262-2 Vergl. S. 203. 204. 211. 216.
262-3 Vergl. S. 131; Bd. XIV, 24. 108. 186.
262-4 Dieser Hinweis scheint sich auf den Bericht von Solms, d. d. Stockholm 8. Juli, zu beziehen, nach welchem die Königin zu dem Versuch gerathen hatte, das schwedische Officiercorps für die Sache Preussens zu gewinnen. Vergl. Nr. 9218.