9320. A LA REINE DE SUÈDE A STOCKHOLM.

Rœtha, du côté de Leipzig, 5 [septembre329-2 1757].

Ma très chère Sœur. J'ai reçu aujourd'hui la lettre que vous avez eu la bonté de m'écrire, par le comte Solms. Je crois que le canal de la princesse de Zerbst sera à tout égard le plus sûr.329-3 Nous allons ferrailler dans quelques jours contre Dieu sait qui. J'appelle messieurs mes ennemis krethi et plethi; j'en ai de tous les côtés et en grand nombre, mais je leur résisterai, tant qu'il me restera un souffle de vie, et certainement ils ne m'auront pas gratis, si mon destin est de succomber. Il y aura beaucoup de ces canailles qui ne s'y attendent pas que je [les] enverrai auparavant au diable. Voilà, ma chère sœur, un abrégé de ma situation présente et de ma façon de penser. Quoi qu'il arrive, souvenez-vous, je vous prie, d'un frère qui vous a bien aimé, et qui est avec une parfaite tendresse, ma chère sœur, votre très fidèle serviteur et frère

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<330>

329-2 In der Vorlage fälschlich „aout.“

329-3 Nach der Abreise des Grafen Solms aus Stockholm (vergl. S. 270) sollte die weitere Correspondenz zwischen dem Könige und seiner Schwester durch die Hand der verwittweten Fürstin von Zerbst gehen; dieselbe war die Schwester des Königs von Schweden.