9411. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Eckartsberga,] 12 octobre415-5 [1757].

Je commence à croire que la conduite de la France est telle qu'on vous l'a dit.415-6 Cela est bien pitoyable, et l'on voit clairement que c'est en flattant son orgueil que la cour de Vienne l'a poussée dans tout ceci.

Les propositions d'envoyer quelqu'un d'accrédité en France, sont impossibles, puisqu'ils ont chassé mon ministre et rappelé le leur.415-7 Quant<416> à la négociation qui devrait passer par le canal du Danemark, j'ai fait sonder si l'on voulait faire des propositions en mon nom à Paris, ce qui m'a été refusé.416-1 Vous voyez donc qu'il faut presque renoncer à négocier, puisque l'on me ferme toutes les portes. L'on veut me renvoyer à l'hiver; mais l'on me serre si fort à présent, et cela de tant de côtés, que je dois m'attendre aux plus grandes catastrophes entre ci et le mois de décembre. Je vois, de plus en plus, jusqu'où va la profonde ignorance et la sottise des Français; ils me perdent de gaieté de cœur, sans savoir pourquoi, et sans qu'il leur en revienne le moindre avantage; je suis dans une cruelle situation, dont la fin ne peut être qu'épouvantable et tragique.

[Federic.]416-2

Nach dem Concept. Eigenhändig.



415-5 Das Datum nach einem Vermerk von Eichel.

415-6 Die Markgräfin schreibt unter dem 9. October: „On m'assure et garantit qu'il n'y a pas le moindre article dans le traité de Vienne touchant les Pays-Bas ni du mariage de l'Archiduc.“ (Vergl. S. 389.) Die Markgräfin meldet dann weiter die für Frankreichs Verfahren ihr angegebenen Beweggründe.

415-7 Vergl. Bd. XIII, 581—583; XIV, 6. 7. 14. 15.

416-1 Vergl. S. 211. 212. 231.

416-2 Chiffrirt ohne Unterschrift abgegangen.