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9500. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Leipzig, 10 novembre 1757.

Ma très chère Sœur. Je ne comprends pas comment il est possible que vous ayez su le 6 le combat qui s'est donné le 5; c'est, je crois, ma chère sœur, votre génie supérieur, qui vous fait deviner les évènements. Enfin, la fortune s'est un peu ravisée en ma faveur, il faut cependant de la constance de sa part, sans quoi je ne serai guère avancé encore. Je vous envoie, comme vous l'ordonnez, la relation de nos sottises héroïques;1 vous verrez que cette armée formidable est presque entièrement dissipée. Je me tourne à présent du côté droit, j'aurai à faire à Marschall2 et à Dieu sait qui encore. Dès que je pourrai vous donner quelque nouvelle, je ne manquerai pas de le faire.

Je vous embrasse de tout mon cœur, ma divine et adorable sœur, en vous assurant de la parfaite et inviolable tendresse et de l'attachement à toute épreuve avec lequel je suis, ma très chère sœur; votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9501. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN.

Leipzig, 10. November 1757.

Ich habe Ew. Liebden Schreiben vom 5. dieses per Estafette richtig erhalten und zweifele nicht, dass Dieselbe gleichfalls das Meinige vom 8. dieses,3 so der Feldjäger Bartikow zum Ueberbringen bekommen, richtig empfangen haben werden. Wenn der Commandant4 und Grumbkow nebst der Garnison zu Schweidnitz sich nicht sechs Wochen bis zwei Monat halten werden, so kenne Ich ihr Verfahren nicht und werde von beiden sehr übel zufrieden sein, welches Ew. Liebden, wo es auf der Welt möglich ist, ihnen durch zwei oder drei differente Émissaires zu wissen zu thun Sich bestens angelegen sein zu lassen haben. Sie haben dort Minen, überflüssige Magazins, eine starke Garnison und alles, was sie nöthig haben, und also keine Entschuldigung. Ich aber setze Mich im völligen Marsch dahin.

Was Ew. Liebden vor Sich zu thun haben, solches muss Deroselben überlassen, wie Sie es à propos finden; nur muss anführen, dass mit Stillestehen man die Umstände nicht ändert noch bessert, und es wohl sehr zu wünschen wäre, dass Ew. Liebden gleich zu Liegnitz5 die Partie genommen, dem Feind auf den Hals zu gehen, da es Zeit gewesen zu bataillren, und Dieselbe noch alles von Truppen zusammen hatten;



1 Vergl. unter Nr. 9510.

2 Vergl. Bd. XV, 454.

3 Nr. 9496.

4 Generalmajor von Sers.

5 Vergl. Bd. XV, 348. Anm. 1.