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Vous devez connaître mes sentiments, combien j'aime à ménager mes alliés, pour ne pas leur être, tant qu'il est possible, à charge; et comme, depuis quelque temps, ma situation se trouve moins gênée qu'elle ne l'était, j'aime mieux ménager encore les fonds de l'Angleterre, à laquelle je resterai néanmoins fidèlement attaché, et tâcherai de me soutenir par rapport aux frais de la guerre par mon industrie, jusqu'à ce que la nécessité indispensable m'obligera à recourir à ces subsides que l'Angleterre m'a destinés.1

Comme je vois par vos dépêches qu'il ne faut plus espérer que le ministère anglais se prête à envoyer des troupes nationales en Allemagne2 pour joindre celles de l'armée dans l'Hanovre, j'en suis bien touché, vu le hasard que je prévois que cette armée, de même que toute la cause commune, en courra. Ma volonté est ainsi que, malgré le peu de succès que vos représentations ont eu jusqu'à présent sur ce sujet, vous deviez encore dire en mon nom et leur représenter exactement et fidèlement que je voyais bien que leur système était pris de manière à ne point se mêler des affaires du continent et de l'Allemagne, mais que je prévoyais et leur disais d'avance que cela réussirait fort mal. Que, les Français faisant tous leurs efforts, jusqu'à avoir résolu d'envoyer une nouvelle armée en Allemagne pour fortifier celles qui y existaient déjà, et pour y agir le plus vigoureusement, en attendant que le ministère anglais ne voulait rien faire pour soutenir celle d'Hanovre, les choses de la cause commune ne sauraient qu'y aller très mal, dont le contrecoup retomberait sûrement alors sur l'Angleterre même. Enfin, vous ajouterez qu'en qualité de bon et fidèle allié, je vous avais autorisé de les faire souvenir en mon nom de tout ce que dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


9725. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 25 janvier 1758.2

Le rapport que vous m'avez fait du 14 de ce mois, m'a été fidèlement rendu. Comme j'en ai vu entre autres ce que vous me marquez touchant la prétendue communication que la France doit avoir eue d'une négociation entamée entre moi et le roi de Pologne, électeur de Saxe, j'ai eu lieu d'être surpris de l'effronterie de mes ennemis, pour controuver et débiter hardiment des mensonges les plus grossiers, et où il



1 Am 25. schreibt der König an Mitchell, er könne seinen Entschluss in Betreff der für die Hannoveraner verlangten Hülfsleistung und in Betreff der von England angebotenen Subsidien nicht ändern; der König begründet die Ablehnung mit den gleichen Worten wie in dem obigen Schreiben an Michell. [Ausfertigung des Schreibens an Mitchell im British Museum.]

2 In einem vorangehenden Cabinetserlass, (d. d. Breslau 20. Januar, schreibt der König mit Bezug auf die Ingenieure, welche er aus Holland gewünscht hatte (vergl. S. 123), wenn er nur 3 oder 4 erhalte, welche Belagerangen mitgemacht hätten, so genüge ihm dies.